Unesco: des ponts pour un développement sud européen
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Le 9ème Sommet des chefs d’États de l'Europe du sud-est vient de se tenir les 1 et 2 septembre 2011 à Belgrade et au site archéologique de Viminacium en Serbie. Convoquée par Irina Bokova, la directrice générale de l'Unesco et Boris Tadic, chef du gouvernement serbe, cette rencontre annuelle a été intitulée "L'art contemporain et la réconciliation en Europe du Sud Est" et sous-titrée "La culture: un pont vers le développement". Les autorités balkaniques et celles de l'Europe centrale ont ainsi pu communiquer ensemble grâce à la culture, au patrimoine et aux arts, devenus les moteurs d'un dialogue interrompu durant les dernières guerres balkaniques.
Irina Bokova a souligné les particularités de la région et de ce projet accompagné par l'Unesco depuis ses débuts : "Les peuples d'Europe du Sud-Est ont en commun un patrimoine d'une richesse inouïe, le berceau de la civilisation européenne. L'une des spécificités de ce patrimoine réside dans sa diversité. Notre responsabilité collective est d'en faire un patrimoine réellement partagé et d'encourager toutes les initiatives en ce sens". La reconstruction du Vieux pont de Mostar gui fut détruit par les nationalistes croates le 9 novembre 1993 est un exemple de la puissance culturelle à construire l'unité dans la diversité,a-t-elle affirmé, tout comme le nouveau projet de coopération entre la Bosnie, la Croatie, le Monténégro et la Serbie, d'inscrire conjointement leurs stèles tombales du Moyen âge, sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, et avec la Slovénie pour l'inscription de Dinaric Karst. Cette collaboration ne doit pas se limiter aux monuments ou à un héritage immatériel, mais continuer d'avancer et s'élargir par les échanges entre les musées, les expositions itinérantes, les festivals transfrontaliers sur les lieux symboliques afin de mettre en lumière les trajectoires communes des habitants.
Irina Bokova a également mis l'accent sur l'importance des ponts aux sens propre et figuré du terme pour sortir des cercles politiques, artistiques d'intellectuels, professeurs ou conservateurs et influencer la jeunesse de la région pour valoriser ce patrimoine comme un héritage commun : "Les centres d'excellence établis par l'Unesco viendront appuyer cet effort conjoint, comme à Sofia pour le patrimoine immatériel, à Zadar pour le patrimoine subaquatique, à Skopje pour la digitalisation du patrimoine, à Tirana pour la conservation des monuments".
Les projets de l'Unesco, peuvent se concrétiser et réussir, car les responsables de l'Organisation mondiale ont compris l'importance de créations d'emploi, qui se réalisera avec l'essor de la future collaboration culturelle et artistique.
Jadis, un érudit de la région avait déjà imaginé la possibilité de construire une confédération balkanique. Certains rêves se réalisent!