le président Boureflika a accordé une interview à l'AFP quelques jours avant la visite de François Hollande... (DR)

L’Algérie souhaite franchir une « nouvelle étape » dans ses relations avec la France

L'Algérie souhaite franchir une "nouvelle étape" dans ses relations avec la France en dépassant "les seules relations commerciales où chacun réduit l'autre à un débouché", a déclaré mardi 11 décembre le président algérien Abdelaziz Bouteflika, à la veille de la visite en Algérie du président français François Hollande.

"Avec la France nous avons beaucoup d'atouts en partage et nous voulons relever le défi de construire un partenariat qui résiste aux contingences et qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l'autre à un débouché", a fait savoir le président Bouteflika dans un entretien accordé à l'AFP.

A une semaine de la visite officielle du président français François Hollande à Alger, le chef de l'Etat algérien a souligné que son pays "est favorable à une relation forte et dynamique avec la France fondée sur la densité des liens et les nombreux intérêts qui unissent deux pays".

Dans ce sillage, M. Bouteflika a rappelé que la "Déclaration d' Alger" signée en mars 2003 par les deux pays "a marqué leur intention commune de bâtir un partenariat fondé sur ce qui rassemble les deux pays, soit l'ancrage historique, la proximité géographique, les liens humains et les nombreuses interdépendances bilatérales".

Le président Bouteflika a poursuivi que "cette ambition est toujours de rigueur pour la partie algérienne qui souhaite donner un contenu concret et opérationnel à ce partenariat d'exception que les deux peuples appellent de leurs voeux".

Appelant à un véritable partenariat entre les deux parties, le président algérien a estimé que "les formes importent finalement peu, c'est sa consistance qui est essentielle". Une consistance, qui, selon lui, "passe certainement par l'intensification du dialogue politique (..) pour définir l'orientation que nous voulons donner à la stratégie de coopération que nous ambitionnons de développer, pour le long terme, entre les deux pays".

"De cette manière, nous pouvons transcender beaucoup de pesanteurs et faire coïncider réellement nos intérêts qui doivent s'affranchir des considérations conjoncturelles, nécessairement précaires", a-t-il noté.

En signe de début de réchauffement des relations entre Alger et Paris, de multiples visites de hauts responsables français en Algérie ont eu lieu depuis l'avènement des socialistes au pouvoir en France.

François Hollande est attendu les 19 et 20 décembre à Alger. Le volet historique et celui de la coopération économique devraient occuper une part essentielle dans son ordre du jour.