Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, est mort
Par N.TPublié le
Le premier président de l'Algérie indépendante (1962-1965), Ahmed Ben Bella, est décédé mercredi à son domicile familial à Alger à l'âge de 96 ans, a annoncé l'APS.
Né le 25 décembre 1916 à Maghnia (Tlemcen), Ben Bella présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l'Union africaine. Devenu en septembre 1962 le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella avait été renversé en 1965 par son ministre de la Défense, feu le colonel Houari Boumediene.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il combat dans l'armée française au sein du 5e régiment de tirailleurs marocains de la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM).
En 1944, il participe à la Bataille du mont Cassin au sein du Corps expéditionnaire français commandé par le général Juin, puis aux campagnes de France et d'Allemagne au sein de la 1re armée du général de Lattre. Promu adjudant, il est cité quatre fois dont deux fois à l'ordre de l'Armée et décoré de la Médaille Militaire par le général de Gaulle en avril 1944 en Italie.
Marqué par les massacres du 8 mai 1945, il adhère au PPA–MTLD, de Messali Hadj. Il est ensuite élu conseiller municipal de sa ville en 1947.
Responsable de l’Organisation Spéciale (O.S.) en compagnie de Hocine Aït Ahmed et de Rabah Bitat, il participe au casse de la poste d’Oran de 1949.
En mai 1950, il est arrêté à Alger, jugé coupable et condamné, deux ans plus tard, à sept ans de prison. Il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès d'Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du Front de Libération Nationale (FLN).
Un des 9 chefs historiques du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), il déclenche le soulèvement de novembre 1954 mais deux ans plus tard, il est arrêté une deuxième fois alors qu’il prenait l’avion qui devait l’emmener du Maroc à Tunis en compagnie de Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Lacheraf.
Libéré en 1962, il participe au congrès de Tripoli où un différend l’oppose au GPRA. Après les négociations d'Evian, il critique en effet la légitimité du gouvernement provisoire et s'affronte à Boudiaf et Belkacem qu'il élimine rapidement. Il rentre à Alger et le 15 septembre 1962, est désigné président de la République jusqu'à son renversement en 1965 par le colonel Houari Boumediene.