L'écrivain chinois Mo Yan... (Xinhua)

Le prix Nobel de littérature attribué à l’écrivain chinois Mo Yan

Mo Yan, écrivain chinois très prolifique, âgé de 57 ans, a reçu le prix Nobel de littérature 2012 a annoncé jeudi à Stokholm le secrétaire permanent de l'Académie suédoise Peter Englund.

"Le prix Nobel de littérature 2012 a été décerné à l'écrivain chinois Mo Yan 'qui avec un réalisme hallucinatoire fusionne les contes populaires, l'histoire et le contemporain'", a expliqué M. Englund.

Le comité aurait été sensible à l'univers que Mo Yan réussit à créer dans ses œuvres, "en associant imagination et réalité, perspective historique et sociale tout en s'ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte".

L'auteur chinois lui a rappelé l'Américain "William Faulkner" et le Colombien "Gabriel Garcia Marquez", deux auteurs ayant également reçu le prix Nobel de littérature.

Pour Sylvie Gentil, l'une des premières traductrices de l'écrivain, Mo Yan "prend le même plaisir à décrire, en long en large et en travers, aussi bien un grand banquet qu'un grand massacre".

80 romans…

Guan Mo, de son vrai nom, est né en 1955 dans une famille de paysans. D'après sa traductrice, il faisait partie "de ces paysans de familles illettrées qui ont été plus ou moins sauvés par l'armée, en y étant enrôlés et en réussissant à y faire carrière en devenant écrivain".

Son enfance est marquée par les privations, une scolarité perturbée et vite interrompue, en pleine Révolution culturelle. Sylvie Gentil raconte : "Enfant il était très taciturne, il parlait peu, il était très renfermé sur lui-même. Plus tard il choisira comme nom de plume "Mo Yan", qui signifie "ne pas dire".

Il a débuté sa carrière littéraire en 1981 et a publié plus de 80 romans.

Parmi ses oeuvres figure Fengru feitun (1996), traduit en français par Beaux seins, belles fesses en 2004. C'est une vaste fresque historique qui décrit la Chine du XXe siècle à partir du portrait d'une famille.

L'année dernière, le prix Nobel de littérature avait été attribué au poète suédois Tomas Tranströmer.