Afrique : les vieilles recettes du jeune Emmanuel Macron
Par N.TPublié le
L’Afrique porterait en elle les germes de son sous-développement, tant elle demeure accablée par une série de facteurs, entre «Etats faillis, transitions démocratiques complexes, transition démographiques…». Tel est le brillant diagnostic du président français, en marge du dernier G20 qui s’est tenu en Allemagne.
Le « défi de l’Afrique est différent, il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel », a-t-il répondu à une question d’un journaliste ivoirien au sujet d’une aide au développement comparable au «Plan Marshall».
Du coup, il n’est pas, selon lui, d’autres solutions que de continuer à livrer le continent à l’appétit des multinationales et à entretenir la dépendance de gouvernements fantoches à travers des financements publics. Avec, comme toile de fond, le marigot habituel de la corruption à grande échelle et des luttes d’influences des bourgeoisies compradores.
Des vieilles recettes en somme, auxquelles l’Afrique serait fatalement condamnée, tant son déficit est d’ordre « civilisationnel ». Oubliés, en passant, les décennies de ravages causés par la Françafrique, oublié aussi le pillage sauvage des ressources, le « développement du sous-développement » africain, source, longtemps intarissable, de croissance pour les économies occidentales…
L’histoire retiendra ces égarements réactionnaires du jeune chef d’Etat français, adulé par la plupart des médias.