Requin pèlerin du Cap d’Agde : toutes les vidéos avec les explications d’Ailerons, association de protection des requins et raies de Méditerranée
Par nicolas éthèvePublié le
Un an après l’observation d’un requin pèlerin de 7 mètres entre Palavas et Frontignan, c’est cette fois-ci au Cap d’Agde, toujours dans le département de l’Hérault, que Kevin Carlini, moniteur de Jet-Ski et ses acolytes, ont fait l’incroyable rencontre avec un spécimen de même taille, spécimen classé en décembre 2016 comme espèce en danger en Méditerranée par l’UICN.
Regardez la vidéo de la rencontre filmée le 8 avril 2017 :
Après cette rencontre, deux autres vidéos ont été filmées par les navigateurs qui ont, il faut l’avouer, eu un peu peur en première approche :
« Maintenant, ils n’auront plus peur et tout le monde (grand public, pêcheurs, plaisanciers, politiques, gestionnaires) apprendra beaucoup je l’espère grâce à ces observations et rêveront même d’avoir la chance de croiser un tel animal sur nos côtes », commente Mathieu Lapinski, biologiste marin et président de l’association Ailerons auprès de Médiaterranée :
« D’une part, le requin pèlerin, deuxième plus gros poisson de mer après le requin baleine, est inoffensif et ne se nourrit que de plancton, mais surtout il est en danger d’extinction et chaque observation est une mine d’or pour faire avancer les connaissances. »
L’observation du Cap d'Agde a par ailleurs été suivie par plusieurs autres observations depuis quatre jours, observations notamment relayées par l’association d’observateurs en mer BREACH, mais aussi par de nombreux anonymes amoureux de la mer. La dernière en date est de ce matin même (12/04/17) et c’est M. Montalieu, propriétaire du chalutier AARON sur Agde, qui a eu le réflexe de la partager auprès l’association Ailerons.
Un requin pèlerin observé aujourd'hui au large d'Agde
M. Montalieu a observé un requin pèlerin de 5 mètres de long environ, dans le même mode de nage en surface, ailerons au-dessus de l’eau. « Plus de 50% des espèces de requins et de raies de Méditerranée sont aujourd’hui menacées d’extinction, rappelle Matthieu Lapinski. Des pêcheurs professionnels qui partagent des observations d’espèces de requins en danger, c’est le meilleur signe d’espoir que nous puissions avoir pour le futur des requins et raies de Méditerranée ».
L’ensemble de ces observations rejoindra la base de données nationale spécifique aux requins pèlerins historiquement portée et animée avec brio par l’APECS depuis près de 20 ans, structure associative basée dans le Finistère. « En cas d’observations de requins ou de raies dans les eaux méditerranéennes, vous aussi agissez à votre échelle et pensez à les partager ! », lance l’association Ailerons !