des hommes, des femmes et des enfants, souvent, continuent à périr en mer et des passeurs à s’engraisser... (DR)

Embarcations maudites au large de Lampedusa : la responsabilité de l’Union Européenne

Un homme à la mer, encore un sur la liste des milliers de naufragés qui ont péri au large de l’île de Lampedusa. Ils défraient régulièrement la chronique des faits divers internationaux, le temps d’une dépêche, d’un commentaire radio, de télévision…

Dix sept personnes se sont ainsi noyées pour la seule journée de lundi 12 mai. L’arrivée des secours aura permis de sauver 206 autres personnes, de limiter l’ampleur du drame. Les secours justement ne sont pas toujours au rendez-vous. Selon certaines sources, des navires, militaires notamment, prendraient soin de ne pas croiser ces embarcations maudites.

Mais plus que les conditions de sauvetage, la question demeure de l’incapacité de l’Europe à mettre fin à cette tragédie, de sa responsabilité incontournable face à ces expéditions meurtrières à répétition. Aux dernières nouvelles, les choses bougeraient enfin sous pression de l’Italie qui menacerait  de « laisser partir » tous les réfugiés demandeurs d'asile si l'UE ne venait pas en aide à son pays.

La commissaire concernée dit souhaiter un débat sur les problèmes posés par les flux migratoires en Méditerranée lors de la réunion des ministres européens de l'Intérieur des 5 et 6 juin à Luxembourg. Elle voudrait à cette occasion discuter des éléments de solidarité que les Etats de l'UE peuvent apporter.

Qu’à cela ne tienne ! le fait est seulement qu’en attendant l'aboutissement de ces tractations, des hommes, des femmes et des enfants, souvent, continuent à périr en mer et des passeurs à s’engraisser.