Algérie : le marché de l'emploi se dégrade
Par racPublié le
L'année commence mal pour l'économie algérienne, avec une première hausse du chômage enregistrée. En septembre dernier, le pays comptait 1,214 million de chômeurs, soit 10,6% de la population active. Soixante trois mille nouveaux chômeurs ont été recensés en moins de 5 mois (entre avril et septembre).
L'Office Nationale des Statisques (ONS) qui a publié les chiffres mardi 12 janvier prévient que les conditions sur le marché de l'emploi risquent de se déteriorer en 2015, notamment à cause du gèle des recrutements dans la fonction publique. Il y a quelques jours, le gouvernement se voulait rassurant, affirmant que les dispositifs liés à la création d'emploi et d'entreprises pourraient être un rempart à la crise que traversera la pays.
Les dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle existent pourtant depuis 2008 et n'ont pas pu ralentir la progression du nombre de chômeurs, surtout chez les jeunes diplômés. En septembre 2014, 16,4 % d'entre eux étaient à la recherche d'un emploi alors que le chômage ne représentait que 13 % en avril 2014 dans cette catégorie de la population.
Près d'un million de chômeurs non comptabilisés
Certaines personnes souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu'elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler, soit parce qu'elles ne recherchent pas activement un emploi. Ces chômeurs forment ce qu'on appelle un « halo » autour du chômage. En septembre 2014, à 986 000 personnes (soit une régression de 2,3 % par rapport à avril 2014), dont 488 000 hommes et 498 000 femmes.
«Cette frange de la population est caractérisée par sa jeunesse (57,4% ont moins de 30 ans), par son faible niveau d’instruction (74% n’ont aucun diplôme), précise l’enquête de l'ONS
Parmi cette population, 22,5% (soit un effectif de 222 000 personnes) n’ont pas effectué des démarches pour trouver un emploi au cours du mois de septembre «car elles pensent qu’il n’y a pas d’emploi», 12,4% (122 000) «parce qu’elles n’ont pas pu trouver un emploi par le passé» et 7,3 % (72 000) «attendent les résultats des démarches déjà effectuées».