les propos racistes et xénophobe d’Ahmed Ouyahia n’engage que sa personne... (DR)

Algérie : quand le sieur Ouyahia fait cavalier seul sur le chemin de la haine

Disons-le tout net et sans détour : les propos tenus par Ahmed Ouyahia (1), secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), au sujet des réfugiés subsahariens en Algérie, ont un caractère raciste et xénophobe.

Affirmer que ceux-ci répandent le "banditisme et le trafic de drogue" est une ignominie s’agissant de familles qui fuient désespérément la misère et la guerre. C’est un dérapage insupportable qui classe ce haut responsable dans la catégorie des personnalités dont le moteur politique favori est la stigmatisation.

A l’image de la Française Marine Le Pen, leader de l’extrême-droite dans ce pays, qui laisserait bien les migrants périr en Méditerranée, de Donald Trump, président américain, qui veut construire une muraille gigantesque à la frontière avec le Mexique ; du tristement célèbre Viktor Orbán, président Hongrois, qui n’a pas hésité à dresser des clôtures de barbelés à la frontière avec la Croatie et la Serbie afin de stopper les migrants.

En tenant publiquement de tels propos, Ahmed Ouyahia se fait aussi le porte-voix de ces feuilles de chou nauséabondes qui mènent campagne contre les migrants, de cette presse de caniveau qui nourrit la médiocrité dans notre pays. Mais pas seulement.

Ahmed Ouyahia piétine surtout l’image de l’Algérie, référence absolue de toutes les luttes, de toutes les formes de solidarité aux yeux des peuples d’Afrique et des populations en souffrance.

Saluons à ce propos l’édito (2) du journal en ligne algeriepatriotique.com qui remet les pendules à l’heure en rappelant l’attitude honorable de notre pays dans l’accueil des réfugiés sahraouis, des rescapés des massacres de Sabra et Chatila (3), et des citoyens syriens dont le pays est ravagé par une guerre interne particulièrement abominable.

Disons-le enfin, encore une fois, tout net et sans détour : les propos racistes et xénophobe d’Ahmed Ouyahia n’engage que sa personne. Ils ne reflètent pas l’opinion des Algériens, ni même, sans doute, celle des militants de son parti dans leur très grande majorité. Il fait cavalier seul sur le chemin de la haine.  

(1) Ministre d'État, directeur de cabinet du président de la République depuis 2014 et chef du gouvernement de 1995 à 1998, de 2003 à 2006 et en 2008 et Premier ministre 2008 à 2012. Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND

(2) Edito du 12 juillet intitulé « Raciste ? » algeriepatriotique.com

(3) Massacre de réfugiés palestiniens de Beyrouth-Ouest qui a été perpétré par une milice libanaise chrétienne, les phalangistes, du 16 au