près de 50 policiers des compagnies républicaines de sécurité seront présents en permanence sur la ville... (DR)

France : descentes de police dans la ville de Saint-Ouen place forte du trafic de stupéfiants

Policiers et douaniers ont débarqué en force mercredi 13 mai dans les quartiers de la ville de Saint-Ouen, à la périphérie de Paris, place forte du trafic de drogue. Les clients sont ciblés au même titre que les dealers.

« Une opération conjointe de la police et des douanes est déployée depuis hier (mercredi 13 mai, ndlr) après-midi à Saint-Ouen. Elle cible non seulement les vendeurs mais aussi les consommateurs », a déclaré au journal Le Parisien le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazneuve.

« On ne peut pas accepter que des habitants des quartiers plus favorisés viennent tranquillement s'approvisionner en produits prohibés, perturbant la vie locale et contribuant à la dégradation de l'ordre et de la tranquillité publique », a expliqué le ministre

Mercredi, la police et les douanes ont contrôlé des clients et mis en oeuvre 49 transactions douanières (amendes) dont quatre concernant des mineurs dont les parents ont été convoqués, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet, cité par l’AFP. Quatre personnes ont été placées en garde à vue, deux pour avoir refusé de payer l'amende et deux autres pour trafic.

« Cela a vocation à se répéter dans les jours qui viennent, de manière inopinée », a souligné M. Brandet.

Acheteurs, rabatteurs, guetteurs, vendeurs…

Outre les 34 policiers et 6 douaniers mobilisés mercredi, « près de 50 policiers des compagnies républicaines de sécurité seront présents en permanence sur la ville. Ce dispositif de sécurisation de la voie publique sera dynamique et réactif », a dit Bernard Cazeneuve au journal Le Parisien.

« Douze nouvelles caméras » seront installées qui « permettront la couverture de deux nouveaux périmètres » et le gouvernement va « contribuer à financer » ce projet municipal,  a ajouté le ministre.

« L'ensemble des acteurs, acheteurs, rabatteurs, guetteurs, vendeurs et organisateurs, qui contribuent à la prospérité de ce trafic local, sont visés et feront l'objet systématiquement d'un traitement pénal dissuasif », a prévenu Bernard Cazeneuve.

La lutte contre le trafic passe aussi par une « action concertée avec les bailleurs, les collectivités, les associations et tous ceux qui veulent oeuvrer à l'amélioration du cadre de vie », a expliqué Pierre-Henry Brandet.