Madrid se lève pour Gaza. Un signal fort en direction de l’Europe de la honte
La dernière étape de la Vuelta, qui devait s’achever dimanche 15 septembre à Madrid, a été annulée. Non pas pour des raisons techniques ou sportives, mais parce qu’un torrent humain, plus de 100 000 personnes, a envahi la capitale espagnole pour dire stop au génocide en cours à Gaza. Les rues de Madrid, de la place d’Atocha à la Gran Vía, se sont transformées en un immense cortège de solidarité avec le peuple palestinien, au prix d’affrontements avec la police qui ont fait 22 blessés parmi les forces de l’ordre et conduit à deux arrestations.
L’annulation de cette étape emblématique du Tour d’Espagne n’est pas un simple fait divers sportif. Elle marque un tournant. Dans un contexte où les gouvernements européens restent paralysés par leur incapacité à sanctionner Israël malgré des mois de massacres, la société civile prend le relais et impose le débat sur la place publique. « Notre objectif était d’obtenir une mobilisation massive », explique Víctor de la Fuente, militant d’Anticapitalistas, cité par la presse espagnole.