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Les puissances occidentales abandonnent honteusement les insurgés libyens

Finies les grandes déclarations et les supposées menaces envers Kadhafi, dont on pointait même les discours jugés « incohérents », le comportement extravagant, frisant dangereusement la folie furieuse. Après avoir longtemps tergiversé, les puissances occidentales ont finalement renvoyé la question d’un soutien militaire aux insurgés au Conseil de sécurité de l’Onu.

Les chefs de la diplomatie des pays du G8 réunis en sommet à Paris ont vaguement menacé Kadhafi de conséquences "dramatiques" s'il continuait d'ignorer les aspirations du peuple libyen à la démocratie.

Pas vraiment de quoi inquiéter le dictateur, qui peut tranquillement continuer à écraser la rébellion. Et d’ailleurs, il bombe d'ores et déjà le torse. Dans une interview accordée au quotidien italien Il Giornale, Kadhafi se déclare "choqué et trahi" par ses anciens «amis européens» et les menace même de mesures de rétorsion.

A Genève, le président de la Ligue libyenne pour les droits de l'homme, Soliman Bouchuiguir, a prédit un "bain de sang, un massacre semblable à ce qu'on a vu au Rwanda" si les forces gouvernementales venaient à lancer une offensive sur Benghazi, deuxième ville du pays et siège de l'opposition, qui compte 670.000 habitants.