Aux Halles de Sète, on parlait diabète, ce mardi 14 novembre
Par MAMIER PierrePublié le
A l’entrée des Halles de Sète ce mardi matin 14 novembre, ce n’était pas le moulin d’Alphonse Daudet, mais la « Journée Mondiale du Diabète » que l’équipe d’Education Thérapeutique des Centres Hospitaliers du Bassin de Thau voulait marquer par une action de prévention, d’information et de dépistage du diabète qui touche 4 millions de personnes en France et 700 000 qui ne le savent pas. Cette matinée a commencé par un premier épisode qu’on aurait pu intituler « Installation ». Mais les tables, chaises et panneaux sont quand même arrivés, avec les responsables de la logistique municipale et celui des Halles, pour convenir d’un endroit plus central, mieux éclairé et plus chaud pour l’accueil du public.
Vraiment pas de quoi faire peur aux diabétiques et non-diabétiques!
Le menu idéal pour les diabétiques, à portée de la main du stand diabète!
Des Halles (presque) toutes faites pour les diabétiques !
Effectivement, l’environnement du stand des infirmières s’est révélé à la fois judicieux et malicieux. Si d’un côté on trouvait la splendeur des fruits et légumes et d’une merveilleuse poissonnerie, deux stands à fréquenter en priorité par les diabétiques, la diététicienne de l’équipe aurait pu logiquement demander aux visiteurs de fermer les yeux sur la boulangerie-pâtisserie-confiserie qui leur faisait face !
Pour les diabétiques, plutôt regarder que toucher!
Notre sympathique équipe d’infirmières, jeunes et souriantes, armées de toutes sortes de documents, d’affiches et de leur matériel de dépistage pour proposer une « dextro » (mesure du taux de sucre dans la sang-glycémie-) par une petite piqûre au bout du doigt, a alors vu un public plus conséquent s’intéresser au problème à partir de 10-11h.
Tous publics rencontrés
Comme d’habitude, nos auxiliaires de santé ont tout rencontré : des non diabétiques, volontaires pour la goutte de sang, avec un résultat correct la plupart du temps, qui éclairait les visages de ces personnes d’un sourire de satisfaction ; des personnes pressées, parfois apeurées par le test ; des diabétiques « de type 2 », traités par un médecin, (sous comprimés-90% des diabétiques), avec de bons résultats selon l’heure du petit-déjeuner ; des « type 1 » (10% des malades-insulinés), beaucoup moins nombreux, intéressés par les progrès actuels en matière d’ appareillages et d’insulines et beaucoup plus rares, des personnes diabétiques, qui ne le savent pas et qu’il fallait alerter sur l’urgence d’une consultation ; on avait là pratiquement tout le tableau des publics que le diabète a touchés ou peut toucher.
Des infirmières qui proposent aussi des ateliers d'éducation, toujours utiles, à l'hôpital Dt Clair de Sète-04 67 46 55 49
Un bilan satisfaisant
Avec les documents distribués et les explications prodiguées par les professionnelles de santé, infirmières, spécialisées sur le pied ou le tabac, diététicienne et même le Dr Fille de l’hôpital St Clair, présent, pas avare de dispenser son immense culture actualisée du diabète, on peut qualifier de vif succès ce bilan officiel : 80 dépistages par glycémie capillaire--dont, curieusement, une grande majorité de messieurs- , 30 conseils sur la maladie et ses complications, 27 conseils sur l’alimentation équilibrée, 20 conseils sur l’hygiène du pied chez le diabétique, 15 informations sur le diabète et tabac.
Des dextros toujours faites dans la bonne humeur.
On ne peut alors que féliciter toutes ces personnes qui ont bien voulu, dans la bonne humeur, prendre quelques minutes pour s’intéresser aux ravages de ce fléau mondial (400 millions de diabétiques dans le monde) qui ne cesse de croître dans nos pays aux modes de vie « modernes » et auquel il faut donc opposer d’autres manières de vivre et de se nourrir pour entraver sa progression.
La « section santé » de l’USSA recrute.
Et ce qui peut être considéré comme un tout premier « médicament » efficace, désormais prescrit- c’est une première-par 23 médecins sétois, c’est l’activité physique, à base de marche régulière, au minimum. Il y avait d’ailleurs aux côtés des infirmières, un marcheur nordique convaincu, avec ses bâtons, qui était prêt, avec un petit discours et une démonstration, suivie d’un essai sur le parvis des Halles-le dallage intérieur étant trop glissant- à emporter l’adhésion d’éventuels amateurs de promenade santé, que l’on peut d’ailleurs pratiquer au sein de la section « marche nordique santé » de l’Union Sportive Sète Athlétisme, au complexe sportif du Lido, le mardi matin, de 9h30 à 11h30. Mais les futurs clients pour l’USSA ne se sont pas montrés bien nombreux, captivés qu’ils étaient (ou captés ?!) par les blouses blanches de ces dames beaucoup plus proches de leurs problèmes.
Même sans dossard, pour les dames comme pour tous les publics, un sport accessible à tous.
Bon, il y aura bien d’autres occasions, plus ciblées sur « marche nordique et maladies chroniques », que l’USSA et d’ailleurs son partenaire en la matière, la mairie de Sète, ne manqueront pas d’organiser pour convaincre sur une plus grande échelle.
Quelques données sur l’USSA et la marche nordique : Essais gratuits proposés sur 2 ou 3 séances, bâtons prêtés, coaches patentés, convivialité, accessible à tous, amélioration du bien-être, entraînements adaptés aux 4 niveaux : « santé, loisir, dynamique et compétition ». Loisir : lundi et mercredi 18h15-20h et Santé : mardi et vendredi : 9h30-11h30, au complexe sportif, rue du Dauphiné.
Contact : 06 10 60 95 55 mail : us.sete.athle@gmail.com
Site internet : www.ussasete.fr