Chakib Khelil l’ancien ministre algérien veut un procès « équitable».

L'ancien ministre Chekib Khelil prêt à se rendre à la justice algérienne, si le procès est "équitable"

L’ex-ministre algérien de  l’Energie et des mines Chakib Khelil se dit prêt à rentrer en Algérie à la condition de la tenue d’un procès « équitable». 
 
Cette réaction fait suite au mandat d’arrêt international lancé à son encontre par Belkacem Zeghmati, Procureur général près la Cour d’Alger. 
 
Chakib Khelil  est recherché pour son implication présumée dans une affaire de corruption concernant la société algérienne d’hydrocarbures SONATRACH, unique partenaire des entreprises pétrolières étrangères en Algérie. et la société italienne ENI (Ente nazionale idrocarburi ).
 
Le mandat d’arrêt international concerne non seulement l’ancien ministre mais aussi son épouse, ses deux fils ainsi que cinq autres personnes.
 
L’Algérie avait ouvert une enquête depuis février 2013 quand les procureurs milanais ont fait savoir que la justice italienne s’était penchée sur une affaire de pots-de-vin présumés, versés par Paolo Scaroni pour obtenir des contrats en Algérie en faveur de la société  pétrolière italienne Saipem dans laquelle Eni détient 43% des parts.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement suite au remaniement du 28 mai 2010 , Chakib Khelil s’est établi chez ses fils aux Etats-Unis.

"Je suis prêt à venir en Algérie à tout moment et accepter d'être jugé, mais à une condition, c’est que le procès se déroule conformément aux procédures juridiques équitables», a-t-il déclaré mercredi au journal algérien arabophone  indépendant El Bilad, sans toutefois préciser ce qu’il entend par « enquête ou  procès équitable ».
 
Les principaux chefs d’accusation sont : corruption, trafic d'influence, abus de pouvoir, blanchiment d'argent et fourniture de contrats violation de la législation algérienne. « Nous sommes innocents », a affirmé mercredi depuis New York Chekib Khelil au journal arabophone El Bilad.
 
De leur côté, Eni et Saipem, le plus grand groupe de services pétroliers européens, détenant d'importants contrats en Algérie, dont 30 pour cent du gaz naturel est vendu à l’Italie, ont également rejeté en bloc ces accusations.