Rome a été secouée par des actes de violences en marge des manifestations (DR)

Des milliers « d’indignés » battent le pavé dans plusieurs capitales, violences en Italie

Rome, Madrid, Londres, Francfort, New York … les “indignés” mobilisés contre la précarité et le pouvoir absolue de la finance sont descendus samedi dans la rue, se rassemblant le plus souvent devant les banques. A Rome, la manifestation a été marquée par de nombreux incidents.

Plus de 200.00 personnes ont investi le centre ville de la capitale italienne dans un climat de violence, avec de nombreux actes de casse et d’incendie de véhicules commis par des groupes cagoulés. Des échauffourées ont éclatés avec la police qui a chargé les manifestants.

Le gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, aurait donné raison aux jeunes indignés, en marge de la réunion du G20 à Paris. «Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends», aurait-il déclaré selon la presse. «Nous les adultes, nous sommes en colère à cause de cette crise. Alors pensez aux jeunes de 20 ou 30 ans...», aurait-il commenté.

A Londres, 800 «Indignés» se sont rassemblés samedi à la City, cœur financier de la capitale anglaise. Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui attend une éventuelle extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol a rejoint les manifestants. «Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d'argent issu de la corruption», a-t-il lancé.

A Francfort, plus de cinq mille "Indignés" ont manifesté samedi devant la Banque centrale européenne. «Nous avons choisi de manifester devant la BCE, mais on aurait pu manifester devant Deutsche Bank, ou devant la Bourse de Francfort», explique Frauke Distelrath, porte-parole d'Attac en Allemagne, cité par l’AFP. «Mais la BCE est pour nous la force motrice de la Troïka» (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) qui fait pression sur Athènes.

A New York, les «Indignés» avaient prévu d'aller dans une des agences de la banque Chase pour fermer leur compte bancaire, une manière pour les «anti-Wall Street» de dénoncer «une tendance à un comportement irresponsable» de la banque, selon leur site Internet, rapporte l’AFP. Selon cette même source, les «Indignés» avaient obtenu vendredi de rester sur square Zuccotti, qu'ils occupent depuis le 17 septembre dans le quartier de la finance.