Allemagne : l’Amérique réaffirme son soutien à l’extrême droite à une semaine des législatives
Par N.TPublié le
Présent le 15 février 2024, à la Conférence sur la sécurité de Munich, le vice-président américain JD Vance a ouvertement pris la défense du parti allemand d’extrême droite l’Alternative für Deutschland (AfD), estimant que sa libre expression était entravée. Vive réaction du chancelier allemand Olaf Scholz, à une semaine des élections législatives prévues pour le 23 février.
Le vice-président américain a déploré qu’il y ait un « cordon sanitaire » pour l’empêcher l'extrême droite d’accéder au pouvoir. Cette déclaration intervient après le récent soutien d'Elon Musk à l'AfD, marqué par l’intervention directe de ce dernier lors d'un évènement de cette formation.
Les Allemands « n'accepteront pas que des tiers interviennent en faveur » de l'AfD, a déclaré le chancelier Olaf Scholz. Dans un message sur le réseau social X, il a tenu à rappeler que l'expérience historique de l'Allemagne avec le national-socialisme imposait la nécessité de faire barrage à l’extrême droite.
Solidarité démocratique contre la montée du fascisme
De son côté, Friedrich Merz, le candidat conservateur favori des sondages, a réaffirmé que son parti, la CDU, ne formerait jamais d'alliance avec l'AfD. Malgré cela, il est à noter qu'un rapprochement entre la CDU et l'AfD a été aperçu récemment au parlement, notamment sur des questions migratoires, brisant ainsi un long tabou politique.
Les élections législatives allemandes du 23 février s’annoncent cruciales pour l'avenir politique du pays. Le parti d’extrême droite AfD est en progression dans les sondages et figure en deuxième position. Il continue de gagner en popularité. Le soutien américain est comme un couteau dans le dos. L’opinion réagit.
Entre 250 000 et 320 000 personnes, selon les sources, se sont mobilisées samedi 8 février à Munich pour dénoncer ces soutiens à la montée de l’extrême droite dans leur pays. Les manifestants ont exprimé leur rejet du fascisme et ont appelé à une solidarité démocratique.
L’ampleur de cette manifestation à Munich a largement surpassé celle de la semaine précédente à Berlin. Malgré les affirmations des partis traditionnels, comme la CDU et la CSU, qui promettent de ne pas collaborer avec l’AFD, les tensions demeurent vives.
.