Guerre en Ukraine. Le bloc USA-UE ouvre la voie au pire
Par N.TPublié le
Tandis que la Finlande et la Suède annoncent leur demande simultanée d’adhésion à l’Otan, cette dernière multiplie les déclarations qui nourrissent la tension. L’Alliance prend le risque d’une escalade, d’un basculement de la guerre en cours, particulièrement dévastatrice et meurtrière, dans un conflit de plus grande ampleur. De son côté, Moscou réagit sur le ton d’une puissance qui se sent désormais poussée au pire.
« L’Occident a déclaré la guerre totale, hybride » à la Russie a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov lors d’une conférence de presse samedi 14 mai. « Je ne sais pas combien de temps ça peut durer mais tout le monde ressentira les conséquences. Nous avons tout fait pour éviter la confrontation, mais si le défi nous est lancé (…) Nos artistes, nos scientifiques sont persécutés. Nos diplomates doivent travailler dans des conditions extrêmes avec les risques pour leur santé et leur vie. Pendant la Guerre froide, il n’y a pas eu de telles expulsions de diplomates », a martelé le chef de la diplomatie russe.
Le nouvel épisode de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, sans doute à l’instigation du bloc USA-UE, pour tenter de peser sur le rapport de force entre Moscou et Kiev, renforce la Russie dans ses convictions. Les déclarations qui s’enchaînent depuis lors sur le registre de la provocation jettent de l’huile sur le feu.
Les pays de l'Otan se disent prêts à apporter leur aide militaire à l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire, a assuré dimanche la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock à l'issue d'une réunion informelle de l'Alliance atlantique à Berlin.
Le secrétaire général de l'Otan a parlé de son côté de renforcement des « garanties de sécurité » de la Finlande et de la Suède avant leur adhésion. Autrement dit, il s’agit d’accroître la présence de l’Organisation sur leurs territoires respectifs. Jens Stoltenberg les a assuré d’une accélération du processus d’adhésion. Une période à très haut risque. La Russie aura alors toutes les raisons de se sentir encerclée.
Mis à part le bloc USA-UE, le reste du monde, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine, est dans une position de non-alignement. Le ressentiment à l’égard des politiques étrangères occidentales à l’origine de guerres dévastatrices n’en demeure pas moins très fort.
La Chine et l’Inde, quant à elles, puissances nucléaires, ne vont probablement pas tarder à se positionner plus ouvertement aux côtés de la Russie.
L’Europe exécute les directives de la Maison Blanche résolue à poursuivre une guerre par procuration, tout en profitant pour booster ses ventes d’armes. Tout se beau monde joue avec le feu.
Sauf retournement salutaire de pays Européens, la France notamment, et de pressions sur le président Ukrainien, encouragé jusque-là à l'escalade verbale, en faveur de négociations urgentes sur le chemin de la paix, un embrasement mondial paraît de plus en plus inévitable. Le bloc USA-UE ouvre la voie au pire.