Gaza, une fosse commune sous les bombes : le déchaînement sauvagement meurtrier d’Israël et l’indifférence coupable du monde
Par N.TPublié le
Depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars par Israël, Gaza vit un enfer quotidien. Les bombardements, d’une violence inouïe, tuent des centaines de Palestiniens chaque jour, réduisant l’enclave à un champ de ruines. Les dénonciations de Médecins sans frontières (MSF) sont sans équivoque : "Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide", résume l’ONG, constatant "la destruction et le déplacement forcé de toute la population". Pourtant, face à cette stratégie de terreur assumée – affamer, bombarder, expulser –, le silence complice de la communauté internationale est assourdissant.
Une stratégie de nettoyage ethnique décomplexée
L’armée israélienne ne cache plus ses intentions. Après avoir repris ses frappes aériennes et lancé une offensive terrestre, elle a annoncé prendre le contrôle progressif de Gaza, repoussant les survivants vers des zones toujours plus exiguës, sous un déluge de feu. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a revendiqué la création d’un "corridor de Morag", une zone tampon coupant Gaza en deux, isolant Rafah de Khan Younès. "L’armée prend des territoires, frappe les terroristes et détruit les infrastructures", avait déjà prévenu Benjamin Netanyahu.
Derrière ce langage se cache une réalité glaçante : un plan systématique pour vider Gaza de ses habitants. Les ordres d’évacuation répétés – 20 en un mois selon l’ONU –, les frappes ciblant délibérément les abris de déplacés, les hôpitaux et les convois humanitaires, tout concourt à un même objectif : rendre la vie impossible aux Palestiniens pour les pousser à fuir. "65% de l’enclave sont désormais des zones interdites ou sous ordre d’évacuation", rapporte l’ONU. Des témoignages de soldats israéliens recueillis par l’ONG Breaking the Silence confirment cette logique : "La mission était de créer une étendue vide et plate d’un kilomètre de large, sans cultures, ni structures, ni habitants."
Un désastre humanitaire orchestré
Le blocus total imposé par Israël aggrave la catastrophe. Les stocks de nourriture, de carburant et de médicaments sont épuisés. Les hôpitaux, privés d’électricité et de matériel, ne peuvent plus soigner les blessés. MSF alerte sur le manque critique d’antibiotiques, d’antidouleurs et de matériel chirurgical. "Il ne s’agit pas d’un échec humanitaire, mais d’un choix politique", accuse l’ONG, dénonçant "une attaque délibérée contre un peuple, menée en toute impunité".
Les travailleurs humanitaires sont eux-mêmes pris pour cibles. Onze collaborateurs de MSF ont été tués depuis octobre. Les frappes sur les ambulances, comme celle du 23 mars à Rafah (15 secouristes tués), ou sur l’hôpital Al-Ahli (présenté comme un "complexe de commandement du Hamas"), illustrent le mépris israélien pour le droit international.
La complicité silencieuse de la communauté internationale
Face à cette machine à tuer, les réactions sont d’une hypocrisie sidérante. Emmanuel Macron a bien appelé à "mettre fin au calvaire des Gazaouis", mais ses mots pèsent moins qu’une feuille morte face à Netanyahu et l’extrême-droite israélienne, qui rient de son impuissance. Pire, en France, la droite et l’extrême-droite se réjouissent ouvertement du massacre, tandis que la proposition de reconnaissance d’un État palestinien par Macron est ignorée.
Les États-Unis, eux, continuent de financer et d’armer Israël, malgré les mises en garde de l’ONU sur un "génocide plausible". Donald Trump, toujours prompt à soutenir les pires régimes, ne fera rien pour arrêter le carnage. Quant aux pays arabes, leur lâcheté est aussi coupable que l’indifférence occidentale.
Qui arrêtera ce génocide ?
La question est désormais : jusqu’où Israël ira-t-il ? Jusqu’à l’expulsion totale des Palestiniens ? Jusqu’à ce que Gaza ne soit plus qu’un désert sans vie ? Les comparaisons avec les heures les plus sombres du nazisme deviennent inévitables.
En Israël même, des voix commencent à s’élever contre cette folie meurtrière. Des centaines de soldats et d’universitaires ont signé une lettre exigeant l’arrêt des combats, dénonçant une guerre motivée par "des considérations politiques, non par la sécurité nationale". Les familles des otages israéliens s’indignent : "A-t-il été décidé que nous sacrifierions des otages pour conquérir des terres ?"
Mais ces protestations restent marginales. Gaza continue de brûler, et le monde regarde ailleurs. Comme l’écrit MSF : "Ce n’est pas une crise humanitaire, c’est un crime." Un crime qui salit à jamais la conscience de l’humanité.