Gaza : La destruction du dernier hôpital fonctionnel, symbole d’une extermination méthodique

Gaza : La destruction du dernier hôpital fonctionnel, symbole d’une extermination méthodique

Dans la nuit du 12 au 13 avril, l’armée israélienne a réduit en cendres l’hôpital Al-Ahli, dernier établissement médical encore en état de fonctionner à Gaza-ville. Sous prétexte de traquer des combattants du Hamas, Israël a une fois de plus pris pour cible une infrastructure vitale, privant des milliers de blessés, de malades et de déplacés de tout accès aux soins. Les images des décombres – béton pulvérisé, équipements médicaux réduits en miettes – illustrent l’horreur d’une guerre menée sans limites contre une population civile déjà exsangue.

Une enclave martyrisée, un bilan effroyable

Depuis sept mois, Gaza subit une offensive israélienne d’une sauvagerie inimaginable, qualifiée par l’ONU de « nettoyage ethnique ». Plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, dont une écrasante majorité de femmes et d’enfants. Les bombardements ont systématiquement rasé des quartiers entiers, des écoles, des mosquées et désormais les hôpitaux. Le régime d’extrême droite de Benjamin Netanyahu, soutenu par Donald Trump, poursuit un objectif clair : vider Gaza de ses habitants pour en annexer le territoire. La rupture unilatérale du cessez-le-feu et l’extension récente des opérations militaires confirment cette stratégie de terreur.

L’impunité malgré les condamnations internationales

La Cour internationale de Justice a pourtant lancé un mandat d’arrêt contre Netanyahu pour crimes de guerre, tandis que l’ONU dénonce quotidiennement les violations du droit international. En vain. Les États-Unis et leurs alliés continuent d’armer et de protéger diplomatiquement Israël, malgré les preuves accablantes de massacres. Seule la France, par la voix d’Emmanuel Macron, évoque une possible reconnaissance de l’État palestinien – une timide lueur dans un paysage politique verrouillé par la complaisance occidentale.

« C’était l’enfer » : La fin des derniers refuges

Les témoignages des rescapés d’Al-Ahli glacent le sang. « Mes enfants et moi sommes à la rue. L’hôpital était notre dernier recours », confie Naïla Imad, déplacée pour la vingtième fois. Khaled Dalloul, évacué sous les bombes, résume : « C’est une condamnation à mort collective. » Privés d’oxygène, de blocs opératoires et désormais d’abris, les Gazaouis survivent dans un désert de ruines, sous la menace permanente des frappes.

Alors que le Hamas dénonce un « nouveau crime de guerre », la communauté internationale se contente de déclarations d’indignation. Le Royaume-Uni lui-même, pourtant allié historique d’Israël, appelle à cesser les « attaques déplorables » contre les hôpitaux. Mais les mots ne suffiront pas à arrêter la machine de mort israélienne. Sans sanctions économiques, sans embargo sur les armes, le martyre de Gaza continuera.