France: alerte à la canicule dans six départements du Sud-Ouest
Par N.TPublié le
Les préfets de six départements du Sud-Ouest se tiennent prêts à déclencher le niveau 2 du plan canicule qui en compte 3 pour les maisons de retraite, les hôpitaux et les personnes âgées isolées. Il s'agit de veiller à ce que les personnes âgées se réhydratent suffisamment et d'organiser le contact avec celles qui vivent dans des lieux isolés.
Les six départements du Sud-Ouest – Gers, Haute-Garonne, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne – seront les premiers concernés par ce plan.
Météo France a signalé jeudi 16 août qu'ils allaient être frappés dès vendredi par une forte vague de chaleur, pendant au moins trois jours et trois nuits. D'autres départements pourraient être concernés par le niveau 2 selon les prévisions de Météo France.
Météo France prévoit un début de journée "encore un peu frais" vendredi, avec des températures de 16 à 19 °C. Mais les températures grimperont ensuite de 5 à 7 °C par rapport à jeudi, "avec des valeurs comprises entre 36 et 39 °C sur les départements placés en vigilance orange".
Cet épisode va être "très chaud", mais "nettement moins grave qu'en 2003". Jusqu'à dimanche, les températures minimales s'échelonneront de 19 à 22 °C, voire 23 à 24 °C en ville, et les maximales jusqu'à 40 °C.
Le plan canicule est un dispositif piloté par le ministère de la santé. Il a été créé en 2004, l'année qui a suivi l'hécatombe de 2003, quand la vague de chaleur avait causé la mort de quinze mille personnes.
"Ne pas affoler la population..."
"Je crois qu'il faut être attentif à ne pas affoler la population et en même temps faire prendre conscience que, lorsque les températures montent, il y a des précautions à prendre", a souligné la ministre de la santé, Marisol Touraine.
"Les personnes âgées qui se sont fait connaître de leur mairie vont être visitées par les services municipaux ou par des associations", a indiqué la ministre.
Pascal Champvert, le président de l'association AD-PA (Association des directeurs de maisons de retraite et de services de soins à domicile), a estimé que les établissements étaient prêts, comme chaque année, à faire face à une vague de chaleur qui sera, de toute façon, bien plus courte qu'en 2003.
"Pour autant, il reste un problème majeur qui n'a que peu évolué depuis 2003 : c'est le nombre de professionnels auprès des personnes âgées, que ce soit à domicile ou en établissement", a-t-il regretté.
Le niveau 3, "niveau de mobilisation maximale", ne serait activé, selon le gouvernement, que si la canicule était aggravée par des effets collatéraux (rupture de l'alimentation électrique, pénurie d'eau potable, saturation des établissements de santé).
La canicule de 2003 avait occasionné la mort de plusieurs milliers de personnes âgées et avait valu son poste au ministre de la santé de l'époque.