Climat : l’année 2024 enregistre 41 jours supplémentaires de chaleur extrême
Par La rédactionPublié le
Ces conclusions sont celles d’un premier rapport annuel de l'association World Weather. Les pays les plus touchés sont principalement de petits États insulaires en développement.
Depuis 2015, l'association World Weather Attribution examine les corrélations entre le réchauffement planétaire et des événements climatiques spécifiques tels que cyclones, inondations ou vagues de chaleur. Pour clôturer une année marquée par de nombreux phénomènes climatiques extrêmes, cette organisation dévoile le 27 décembre un premier rapport annuel sur les catastrophes influencées par la hausse globale des températures, liée à nos émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport, en collaboration avec Climate Central, souligne que le changement climatique a engendré, en moyenne, 41 jours supplémentaires de chaleur dangereuse à l'échelle mondiale, menaçant la santé publique. Les zones les plus vulnérables sont souvent les pays les moins développés, qui ont subi le plus grand nombre de journées de chaleur excessive.
Plus de 150 jours caniculaires dans certains régions
La vice-présidente en charge des sciences du climat chez Climate Central, citée par l'agence AP, a précisé que certaines régions ont enduré plus de 150 jours caniculaires. L'étude s'est concentrée sur 29 événements climatiques extrêmes, responsables d'au moins 3 700 décès et de millions de déplacés.
Pour 26 de ces événements, les scientifiques ont identifié un lien direct avec le changement climatique d'origine anthropique, qui accroît la probabilité et l'intensité des vagues de chaleur, des sécheresses, des cyclones tropicaux et des pluies abondantes.
Friederike Otto, climatologue et responsable du World Weather Attribution, a insisté lors d'une conférence de presse : « Tant que l'utilisation des combustibles fossiles se poursuivra, la situation empirera ».
15 000 décès en Afrique de l’Ouest après des inondations historiques
L'Observatoire européen Copernicus a déjà déterminé que 2024 sera l'année la plus chaude jamais enregistrée, marquant également le premier franchissement du seuil de 1,5°C de réchauffement. Ce changement climatique ne se manifeste pas uniquement par des températures élevées et des sécheresses ; le réchauffement des océans a aussi déclenché des pluies torrentielles provoquant des inondations massives à divers endroits.
En avril, Dubaï a subi des averses désastreuses, tout comme le Kenya, qui venait tout juste de sortir d'une sécheresse sévère. En Afrique de l'Ouest et centrale, quatre millions de personnes ont nécessité une aide humanitaire après des inondations historiques causant plus de 1 500 décès.
L'Europe n'a pas été épargnée, avec des crues dévastatrices désignées sous le nom de dépression Boris, affectant l'Espagne, la Pologne, l'Autriche et la Slovaquie. Ces événements soulignent à quel point le changement climatique intensifie les phénomènes météorologiques aux conséquences désastreuses pour des millions d'individus à travers le globe.