Nouveau bain de sang en Syrie, la police tire à balles réelles sur les manifestants

La police et l'armée de Bachar Al-assad continue à réprimer sauvagement les manifestants. Tout comme la semaine passée, la journée de vendredi qui rassemble habituellement des centaines de milliers de manifestants après la grande prière, a été sanglante. Près d'une trentaine de personnes ont été tuées, selon des militants des droits de l'Homme.

Seize personnes ont été tuées à Damas. Les autres victimes ont été tuées dans les localités de Kadam, Douma, Idleb, et Deraa. Un enfant a été tué à Jobar, a précisé Abdel Karim Rihaoui, de la Ligue syrienne des droits de l'homme.

"Il s'agit d'un développement important et d'un message aux autorités pour dire que les manifestations s'amplifient" à travers le pays, a déclaré Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les manifestations de vendredi 15 juillet auraient été de loin les plus importantes, selon des sources concordantes, rassemblant plus d'un million de manifestants à travers tout le pays.

Des manifestations ont eu lieu à Hama, à Deir Ezzor, à Damas, à Homs, ville du centre de la Syrie, ainsi qu'à Raqqa et à Alep, dans le Nord. Les manifestants ont aussi défilé à Amouda, dans le gouvernorat de Hassaké, tandis que des milliers de personnes se sont rassemblées à Ain Al-Arab, où plusieurs manifestants ont été arrêtés, ont affirmé des témoins aux agences de presse.

Comme chaque vendredi depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad, les militants ont appelé sur leur page Facebook, Syrian Revolution 2011, à manifester en hommage aux "otages de la liberté", les milliers de prisonniers politiques et de manifestants détenus dans les prisons syriennes.