"Peut-on aller plus loin dans les cas exceptionnels... " s'est interrogé le président de la République (DR)

Euthanasie: François Hollande s'interroge sur la nécessité d'un "acte médical assumé" dans des cas "exceptionnels"

Le président François Hollande a relancé mardi 17 juillet le débat sur l'Euthanasie, thème sensible qui interpelle une majorité de Français, sans pour autant prononcer le mot.

"Peut-on aller plus loin dans les cas exceptionnels où l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible et qui appelle un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie ?", s'est-il interrogé dans un discours à l'issue de la visite d'une maison médicale dédiée à la fin de vie et aux soins palliatifs, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

"Poser cette question, c'est ouvrir une perspective qui elle-même entraîne un débat", a-t-il affirmé, demandant qu'il soit "noble et digne".

"Terminer sa vie dans la dignité..."

François Hollande a décidé de confier une mission de concertation sur ce thème au président d'honneur du comité national consultatif d'éthique, Didier Sicard.

Le président a pris l'engagement de développer les soins palliatifs et une réforme "dans les prochains mois". M. Hollande a aussi posé la question de dépasser la loi Leonetti de 2005 qui s'oppose à l'acharnement thérapeutique sans permettre de déclencher un geste médical pour provoquer la mort.

Pendant sa campagne, François Hollande avait proposé dans son programme que "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable (...) puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".