Des centaines de milliers de victimes potentielles (DR)

Les essais nucléaires française probablement à l'origine de cancers

Les essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie, effectués entre 1960 et 1996, seraient très probablement à l'origine des cancers des populations et des militaires qui se trouvaient dans les zones géographiques concernées.

Des expertises médicales concluent pour la première fois à un lien probable entre les retombées radioactives des bombes et les graves maladies développées par les centaines de milliers de victimes potentielles, mettant ainsi en cause la responsabilité de l'Etat.

Ces expertises ont été réalisées à la demande d’Anne-Marie Bellot, juge d’instruction chargée de l’enquête à la suite de la plainte déposée fin 2003 par l’Aven (Association des victimes des essais nucléaires), indique Le Parisien.

selon cette même source, une information judiciaire avait été ouverte début 2004 pour « homicide involontaire, atteinte à l’intégrité physique et administration de substances nuisibles ».

déclassification des dossiers secret-défense...

Le journal se réfère à des documents attestant que l’expert, Florent de Vathaire, conclut à un lien probable pour 6 personnes sur les 15 « expertisées », tant en Algérie qu’en Polynésie.

« En rassemblant de nombreux éléments, j’ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les maladies est vraisemblable pour certains des cas expertisés », a-t-il confié.

Les avocats des victimes estiment toutefois qu'il n'y a pas pour autant de preuve d'une causalité directes entre les essais nucléaires et les maladies.

Selon Le Parisien, la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy vient de lancer une commission rogatoire pour récupérer le maximum d’archives, dans le but "d'obtenir la déclassification des dossiers secret-défense les plus sensibles qui n’ont pas encore pu être exploités".