Fatwa contre Kamel Daoud, la réaction de Boudjemaa Laliam !
Par nicolas éthèvePublié le
Arrivé dans la ''shortlist'' des quatre premiers prétendants au prix Goncourt 2014, l’écrivain et chroniqueur Kamel Daoud est la cible d'une fatwa lancée par Abdelfattah Hamadache un des fondateurs d'un parti non agréé, le Front de la Sahwa islamique salafiste libre. ''Halte aux menaces sur les libertés'' en Algérie, réagit le Montpelliérain Boudjemaa Laliam.
Cet appel à la mort intervient suite au passage de l'auteur algérien Kamel Daoud dans la célèbre émission française de Laurent Ruquier, « On n'est pas couché ».
Voir la vidéo du passage de Kamel Daoud partagée sur la chaîne YouTube d'ONPC :
« Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Signé par le Abd El Fettah Hamdache. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens-là », a commenté dès hier Kamel Daoud sur son compte Facebook, avant de décidé de porter plainte.
« Halte aux menaces sur les libertés », a réagit aujourd'hui, en France, Boudjemaa Laliam, le président de l'association ALRM (Algériens du Languedoc-Roussillon en Mouvement). Voici son communiqué de presse transmis à Médiaterranée :
« Cet ignoble appel au crime vise nommément le chroniqueur Kamel Daoud qu'il qualifie "d'apostat" et de "sionisé". Il justifie son appel au meurtre sous prétexte que Kamel Daoud est un ennemi de l'islam, qui critique "Allah" et le "Coran". Abdelfattah Hamadache est dûment connu des services de sécurité pour ses dérapages et ses intimidations récurrentes. Il n’en est pas à son premier acte de défi et de menaces envers des personnes coupables à ses yeux de revendiquer haut et fort leur liberté de pensée et d’expression. Le précédent est extrêmement grave et confirme la démission de l’État (algérien, Ndlr) et de sa justice, incapables d’assurer la défense des citoyens contre les extrémismes et les injustices. L’ALRM exprime son entière solidarité à Kamel Daoud et à tous les Algériens victimes dans leurs libertés les plus fondamentales et tient pour responsables les autorités contre toute atteinte à l’intégrité morale et physique d’un des membres de la corporation journalistique qui a payé un lourd tribut lors de la guerre contre les civils des années 90 ».