Irina Bokova réélue a la tête de l`Unesco
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Diplomate bulgare de 61 ans, Irina Bokova a été réélue à la tête de l'Unesco, pour quatre ans, avec 39 voix, obtenues des délégués permanents de 58 pays, durant la 192ème édition du Conseil exécutif. L' élection doit être confirmée par des ambassadeurs de 195 états membres, invités à la 37ème Conférence générale de l'Organisation, prévue entre 5 et 20 novembre, au Siège parisien.
Deux autres candidats : l'ambassadeur de Djibouti, Rachad Farah et l'universitaire libanais Joseph Maïla ont obtenu 13 et 6 voix.
Élue en 2009, la première femme à la tête de l'Agence pour l'éducation, la science et la culture, de l'ONU, Irina Bokova a rencontré plusieurs contraintes financières dues à l'acceptation de la Palestine, comme 195ème membre de l'Unesco, le 31 octobre 2011. L'Organisation a alors perdu la cotisation des Etats Unis, en désaccord avec cette élection et son budget de 653 millions de dollars s'est réduit à 507.
Peu avant sa réélection, Irina Bokova a été accablée par un rapport peu favorable de la Cour des comptes française. L'institution lui a reproché son "incompétence" à mener des reformes d'urgence, ainsi que l'absence d'une méthodologie claire. Le leadership de la directrice a été mis en question, surtout sa gestion des ressources humaines.
Sous pression, Mme Bokova a décidé de supprimer nombreux postes. Plus de 300 employés peuvent perdre leur travail. La Cour des comptes a aussi critiqué un très petit nombre de documents disponible a l'analyse et juge que l'Unesco exerce ses activités dans une atmosphère autoritaire, sous emprise d'une direction aux pratiques arbitraires.
Mais la "tradition" de reconduire ses directeurs persiste à l'Agence des Nations unies repoussant d'autres pays, surtout africains, au deuxième plan. Rachad Farah était sur d'avoir la faveur de tout le continent et d'être le candidat préféré de plusieurs pays asiatiques.
Une fois de plus, l'Europe a conservé sa supériorité et son influence. Le siège de l'Unesco est situé à Paris, au cœur du Vieux continent.
En plus de 66 ans, l'Unesco a été géré successivement par un Mexicain, un Sénégalais, un Japonais, deux Américains et cinq Européens.