L'Etat est-il capable d'organiser des élections sans fraudes ?

Algérie : l'alliance islamiste redoute la fraude

L’alliance islamiste, baptisée Algérie Verte, qui regroupe le Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ennahda (Renaissance) et le Mouvement El Islah (Réforme), met en garde les autorités contre toute tentative de fraude.

Ces trois partis politiques menacent de se retirer, si des preuves concrètes de fraudes sont découvertes avant la tenue des législatives, le 10 Mai 2012.

Polémique sur des inscriptions tardives de milliers d'électeurs militaires

Les partis de l'alliance ont commencé par dénoncer les inscriptions massives de militaires sur les listes électorales et ce, après la fin des délais réglementaires.

Ces inscriptions tardives ont aussi été dénoncées par La présidente du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune (trotskiste), qui a avancé le chiffre de 33.000 militaires inscrits après la date limite du 21 fevrier 2012. Selon elle, "il y a des engagements et des progrès concernant la transparence des élections mais ils restent insuffisants".

"Nous ne nous tairons pas et il est possible que l'on se retire avant la date des législatives… nous laisserons le pouvoir seul face aux populations", a affirmé Hamlaoui Akkouchi (chef d’El Islah).

Les autorités ont démenti toutes inscriptions illégales de militaires, le Premier ministre Ahmed Ouyahia qualifiant ces allégations d'atteintes à la crédibilité de l'Etat et de l'armée au premier chef.

De nombreuses accusations de fraudes ont régulièrement entaché les élections organisées en Algérie, dont l'Etat tient à se présenter, aujourd'hui, comme un pays réformiste, face aux revendications populaires. Celles-là même qui ont emporté plusieurs régimes dans le cadre du Printemps arabe...