Une pré-campagne pour les élections présidentielles 2014 sur fond de maladie du chef de l'Etat.

Algérie: maladie du président et spéculations politiques

Agé de 76 ans, le président Bouteflika a été évacué fin avril dernier dans un hôpital parisien pour y subir des soins médicaux suite à un accident ischémique transitoire.

Depuis, son état de santé de même que l'éventualité de sa candidature pour briguer un quatrième mandat font l'objet de spéculations et de discorde entre alliés et opposants.

Amar Ghoul, ministre algérien des Travaux publics, a appelé à ne pas instrumentaliser la maladie du président Abdelaziz Bouteflika à " des fins politiciennes", allusion faite à certains milieux politico-médiatiques qui mènent ces jours-ci une pré-campagne pour les élections présidentielles prévues pour 2014 sur fond de maladie du chef de l'Etat.

"L'utilisation de la maladie du président de la République comme moyen de pression, ou fonds de commerce à des fins politiciennes dans le but de se présenter à la présidentielle de 2014 (...) est inacceptable", a souligné M. Ghoul, lors d'un meeting populaire, cité par l'agence APS.

M. Ghoul, qui est également président du parti Tadjamoue Amel El Djazair (TAJ, Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie), compte parmi les hommes politiques qui prônent une quatrième candidature du président Bouteflika à la présidence de la République.

De son côté le président du parti Jil Jadid (Nouvelle Génération, opposition), s'est dit « choqué » par la décision de poursuites judiciaires à l’encontre du directeur du quotidien "Mon journal", accusé d'avoir divulgué des informations jugées "infondées" au sujet de la santé de Bouteflika.

Aboud Hichem est poursuivi pour « atteinte à la sécurité de l’Etat, à l’unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions ».

«La célérité de la réaction et la lourdeur des accusations laissent sans voix lorsque l’on sait que le « crime » se résumait à la tentative d’informer les Algériens sur la santé de leur Président. Alors que lorsque de hauts responsables de l’Etat, ministres et autres proches sont cités dans des affaires qui ont coûté à la Nation plusieurs milliards de dollars, cette justice semble incapable de lever le petit doigt et laisse, les mis en cause, se promener librement », a regretté dans un communiqué Jil el Jadid.