Aux premières heures du cessez-le-feu à Gaza, la libération de 90 prisonniers palestiniens
Par N.TPublié le
Israël a relâché ces prisonniers palestiniens après la libération de trois otages israéliennes par le Hamas. Les médias français ont surtout polarisé leur attention sur ce dernier événement avec de nombreux reportages et témoignages. Les détenus palestiniens ont au droit à quelques images et commentaires sur les scènes de liesse à leur arrivée en Cisjordanie occupée
Les palestiniens libérés sont principalement des femmes et des enfants, provenant de la prison militaire d'Ofer en Cisjordanie occupée, ainsi que d'un centre de détention à Jérusalem. Des centaines de compatriotes ont accueilli ces prisonniers avec des larmes de joie à Beitunia, où des chants, des embrassades et des feux d'artifice ont marqué cette victoire symbolique pour de nombreuses familles.
Bouchra al-Tawil, une journaliste palestinienne emprisonnée, fait partie des libérés. Son père reste en détention. Quelque 1 900 autres Palestiniens devraient être libérés au cours des 42 prochains jours, en échange de la libération de 33 otages israéliens. Trois otages israéliennes âgées de 24 et 31 ans ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) par le Hamas, confirmant le rôle de médiation de cette organisation lors de cette phase de cessez-le-feu.
Entrée de plus de 630 camions d’aide humanitaire
Le cessez-le-feu est entré en vigueur à 9h15 (heure locale), avec près de trois heures de retard. Le Hamas a fait état de « complications sur le terrain » pour expliquer cette situation, tout en affirmant que l'avenir de la trêve dépendait du respect par Israël de ses engagements. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, quant à lui, n’a pas cessé de multiplier les menaces de rupture du cessez-le-feu. Son armée a d’ailleurs bombardé le nord de Gaza jusqu’à la dernière minute.
L’aide humanitaire arrive enfin à Gaza. Elle constituait un point de l’accord âprement négocié. La famine et les privations de toute nature imposées à la population gazaouie représentent pour Israël un moyen de pression, une arme redoutable en cette période de trêve fragile qu’auraient bien voulu conserver le plus longtemps possible Netanyahu et sa bande.
Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), plus de 630 camions d’aide humanitaire ont été autorisés à entrer dans la région, répondant à la crise humanitaire grandissante qui affecte des millions de Palestiniens. L'objectif est d'apporter des secours dans un contexte où les besoins alimentaires et médicaux se font de plus en plus pressants.