Syrie: l'armée traque et tue des civils dans la ville de Homs

Les opposants au régime de Bachar Al-Assad qui continuent à relayer l'information sur la page Facebook "Syrian revolution 2011", rapportent que treize civils ont été tués, lundi 18 et mardi 19 juillet, par des tirs de l'armée à Homs.

"Les tirs se poursuivent dans plus d'un quartier à Homs. Le climat est tendu. La Sécurité et les milices pro-régime investissent les quartiers, tirent sans discrimination pour terroriser les habitants", écrivent-ils.

Des habitants alaouites, partisans du président, et des opposants sunnites se sont violemment affrontés ce week-end  dans cette ville, située dans le centre du pays. Une trentaine de personnes ont trouvé la mort suite à ces affrontements.

"Des pro-régime ont attaqué des quartiers où vivent des opposants. Ils ont saccagé et pillé des magasins", a expliqué un habitant de Homs. Selon lui certains exploite "le confessionnalisme pour dévier la Révolution de son objectif" démocratique.

La ville de Homs est en effet un condensé de la mosaïque religieuse syrienne, avec une majorité sunnite et les minorités alaouite – branche du chiisme – et chrétienne.

Selon des militants des droits de l'homme le régime attise les "dissensions confessionnelles". "Les habitants de Homs ont dénoncé les rumeurs lancées par des parties proches du régime sur des heurts confessionnels. En fait, ce sont les services de sécurité et l'armée, en civil, qui attaquent les civils", a écrit Ammar Qorabi, chef de l'Organisation nationale des droits de l'homme.

Selon le chef de l'OSDH, "les autorités syriennes procèdent à des opérations militaires et sécuritaires à Homs, après avoir échoué dans leur tentative de semer des divisions confessionnelles dans cette cité, grâce à la clairvoyance des habitants de toutes les confessions".