Le fondateur du site Megaupload été arrêté ce jeudi en Nouvelle-Zélande.

La justice américaine sévit durement sur le Web

La justice américaine a verrouillé jeudi 19 janvier 18 sites web, dont les services très populaires Megaupload (téléchargement direct) et Megavideo. Le FBI a annoncé la mise en examen de sept personnes liées au réseau de sites web "Mega" pour détournement de droits d’auteurs et de blanchiment d'argent. Ils risquent de 5 à vingt ans de prison.

Créé par Kim Schmitz, dit "Kim Dotcom", un informaticien allemand, Megaupload fait partie des 100 sites les plus fréquentés au monde. M. Schmitz a été arrêté ce jeudi en Nouvelle-Zélande avec deux autres personnes, a annoncé le ministère de la justice américain.

Le FBI a également saisi 50 millions de dollars appartenant aux administrateurs présumés du réseau Mega, en majorité des ressortissants allemands..

Megaupload comme Megavideo hébergent de nombreux fichiers de films ou de musique protégés par le droit d'auteur. Ses administrateurs se présentent comme gérant un simple site d'hébergement, qui supprime les contenus illégaux sur simple demande, mais pour le FBI, Megaupload et Megavideo sont conçus pour favoriser le téléchargement illégal.

Juste avant son blocage, Megaupload avait affiché le message suivant : "La vaste majorité du trafic de nos sites est légale, et nous sommes là pour durer. Si l'industrie du divertissement veut tirer parti de notre popularité, nous serions ravis de discuter avec eux."

Depuis juin, 2010, l'administration Obama a mené une opération "in our sites", qui vise à la fois la lutte contre la contrefaçon de produits pharmaceutiques et le téléchargement illégal de fichiers musicaux ou vidéo. Megaupload, ainsi que le catalogue The Pirate Bay, aurait échappé de peu à une telle saisie en 2010.