Manuel Valls est venu donner des signaux de fermeté, à l’approche des législatives. (DR)

Marseille sur les tablettes du nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls

Le premier flic de France nouvellement installé était à Marseille, ce lundi 21 mai. Venu à l’évidence donner des signaux de fermeté, à l’approche des législatives, dans une ville qui fait régulièrement l’actualité des faits divers.

Arrivé en début d'après-midi, le ministre a rencontré les services de police et de gendarmerie, ainsi que les élus de la ville. Il s'est rendu devant le lycée Saint-Exupéry, dans les quartiers nord, à proximité duquel un homme a été abattu le 11 mai dernier.

"Je viens affirmer ma détermination à lutter contre toutes formes de délinquance et de criminalité après toute une série d'événements", a-t-il dit à la presse.

"La République entend lutter contre les délinquants, contre les caïds. Cela vaut pour partout, cela vaut pour Marseille", a déclaré Manuel Valls, promettant un "nouveau contrat" entre l'Etat et Marseille.

Seule grande ville de France à droite...

Marseille a enregistré l'an dernier quinze règlements de comptes qui ont fait 13 morts et 10 blessés et une douzaine de personnes ont déjà été tuées par balles dans les Bouches-du-Rhône, dont 9 à Marseille. La grande majorité de ces assassinats serait liée au trafic de drogue dans les cités dites sensibles de la ville, selon les enquêteurs.

Les syndicats de police demandent avec insistance une hausse des effectifs. "Quand Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir, il y avait 3 200 policiers à Marseille. A son départ, il n'y en avait plus que 2 800. Une simple soustraction montre qu'il faudrait 400 policiers de plus", a déclaré le président du groupe socialiste au conseil municipal de la ville, Patrick Mennucci.

"Je ne ferais pas d'annonce chiffrée, mais je suis à l'écoute. Nous souhaitons remettre davantage de policiers sur le terrain", a indiqué prudemment Manuel Valls.

Une chose au moins est sûre : le gouvernement socialiste sera aux petits soins avec la cité phocéenne, seule grande ville de France encore aux mains de la droite.