Ce spectre du "conflit importé" qui attise la haine
Par N.TPublié le
Alors que le gouvernement de Netanhayu se livre à une opération d’extermination des civils palestiniens, au rythme quotidien d’une centaine de morts par jour depuis l’offensive terrestre lancée vendredi 18 juillet, le couple Hollande/Valls s’emploient, lui, à attiser le feu de la haine en France en brandissant le spectre du supposé « conflit importé », en combinant décisions maladroites et propos alarmistes sur le thème de l’antisémitisme.
L’histoire retiendra que Paris aura été ville interdite de solidarité avec la Palestine samedi 19 juillet, sous le coup d’une décision préfectorale confirmée par le tribunal administratif. Motif invoqué : « troubles à l’ordre public » en se basant sur les « incidents » survenus le dimanche précédent rue de la Roquette à Paris où se trouve une synagogue.
Les témoignages sont pourtant nombreux qui révèlent les agissements provocateurs des casseurs de la LDJ, confirment la désinformation autour de l’événement trop vite transformé en « attaque de la synagogue ». Résultat : la colère monte dans les milieux solidaires avec la Palestine privés d’expression.
A Barbès comme à Sarcelles dimanche 10 juillet, les heurts avec les forces de l’ordre sont le résultat direct de cette décision inique, sans précédent en France. Aux dernières nouvelles, les autorités auraient autorisé la manifestation programmée mercredi 23 juillet à Paris à l’appel de très nombreuses organisations.
Persister dans l’attitude inverse aurait été perçu comme un nouvel encouragement à la fureur meurtrière de la coalition droite/extrême droite au pouvoir en Israël. Les socialistes français qui viennent de trébucher auront sans doute beaucoup de mal à se relever de ce faux pas, tout autant que les médias qui se sont scandaleusement livrés à un travail de désinformation.