Edito : Israël au somment de son impunité. Plus de 8000 enfants assassinés sous le regard froid des dirigeants occidentaux
Par N.TPublié le
Israël poursuit la traque des survivants palestiniens à Gaza après avoir tué plus de 20.000 personnes. L’armée ordonne l’évacuation de la ville de Khan Younès, principal centre urbain du sud. Les discussions pour une trêve humanitaire n’aboutissent pas. La stratégie génocidaire se confirme de jour en jour.
La région de Khan Younès abritait, avant le lancement de l'offensive israélienne il y a deux mois, plus de 111 000 habitants ; aujourd'hui, elle en compte environ 141 000 réfugiés dans trente-deux camps pour tenter d'échapper aux combats. Une population désormais menacée de massacre s’il elle n’évacue pas rapidement la zone.
Les chiffres sont épouvantables. Communiqués par le Hamas, ils n’en sont pas moins crédibilisés par l’ONU et confirmés par les ONG présentes sur le terrain. Les bombardements et les opérations terrestres ont tués plus de 20 000 Palestiniens, dont 8000 enfants. Un bilan à peine imaginable, dont le gouvernement d’extrême-droite Israélien se réjouit et qu’il compte bien alourdir. « Et ce n’est pas fini ! », a promis le député français de droite Meyer Habib inconditionnel de Netanyahu, dans un délire des plus indignes.
Le Premier ministre israélien Netanyahu, fossoyeur du résidu de démocratie dans son pays, continue à affirmer qu’il veut « éradiquer le Hamas ». Mais y croit-il vraiment ? Cette perspective complètement illusoire ne convainc personne sur la scène diplomatique, pas même au sein de son gouvernement. Le Hamas renait chaque jour de ses cendres au fil des bombardements, son existence est, de plus, indissociable de la cause palestinienne.
La terrible guerre qu’amplifie Israël ne relève plus d’une volonté de riposte à l’attaque du 7 octobre. Cette affaire-là a été conclue quelque jours après. Elle est évoquée par les commentateurs, notamment sur les chaînes françaises d’information, pour justifier l’horreur en cours, couvrir la voix des organisations internationales qui ne cessent d’alerter sur une inhumanité inégalée au 21ème siècle, détourner les regards des crimes abominables commis par les soldats israéliens missionnés pour tuer, seulement tuer, aveuglement. Les trois otages récemment abattus ont payé le prix de ces consignes meurtrières.
Il ne s’agit plus de « signes génocidaires ». La voie de l’extermination à grande échelle est bel et bien ouverte
L’Histoire retiendra que 8000 enfants, pour les comptes macabres actuels, ont été assassinés avec la complicité officielle des États-Unis, sous le regard froid des dirigeants occidentaux qui appellent du bout des lèvres au cessez-le-feu, et dans le silence coupable des pays arabes, dont certains aident aux négociations en prenant soin de tirer leur épingle du jeu.
Le Hamas, ce qu’il en reste sur le terrain, est un épouvantail. Netanyahu et ses généraux ont en réalité pour objectif évident de cantonner les survivants palestiniens sur une portion de territoire, de les isoler et de se livrer au chantage de leur bombardement lors de négociations ultimes à leurs conditions.
Il ne s’agit plus de « signes génocidaires », selon l’expression consacrée, elle n’est plus d’actualité. La voie de cette extermination à grande échelle est bel et bien ouverte. Israël est parvenue au sommet de son impunité.