Alger aurait assoupli sa position au sujet de l’intervention en Libye
Par N.TPublié le
Alger ne serait plus complètement opposée à une intervention militaire au nord Mali pour déloger les hordes de groupes armés islamistes qui occupent le territoire. La présence d’unités étrangères sur le terrain, notamment françaises, ne constituerait plus un obstacle, selon le journal Le Monde, qui cite des sources de la défense.
Selon Le Monde, ce changement dans la position de l’Algérie, jusque-là complètement opposée à la moindre agitation guerrière dans un pays frontalier n’est pas sans lien avec la visite à Washington d’une délégation conduite par Abdelkader Messahel, ministre délégué aux affaires maghrébines et africaines.
Les questions sécuritaires et maliennes auraient été au centre du "dialogue stratégique" entre les deux pays.
L’Algérie défend quant à elle la constance de sa position.
Selon Amar Belani, le porte-parole du ministère algérien des affaires étrangères, "il ne s'agit ni d'une inflexion ni d'un recentrage de la position algérienne".
Des centaines de djihadistes affluent vers les nord Mali…
"Depuis le début, nous disons deux choses. D'une part : dialogue avec les groupes rebelles à condition qu'ils se dissocient totalement d'AQMI et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest) et qu'ils abandonnent toute revendication sécessionniste. D'autre part : éradication du terrorisme et des narcotrafiquants du Mujao par tous les moyens, y compris le recours à la force."
Le Mujao est à l'origine de l'enlèvement, en avril, de sept diplomates algériens à Gao. L'un d'eux aurait été exécuté début septembre.
Selon l'AFP, des centaines de djihadistes sarahouis et soudanais seraient arrivés ces derniers jours dans le nord du Mali.
Lors d'une réunion à Bamako, le 19 octobre, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a souligné "l'urgence" d'une intervention armée étrangère pour libérer le nord de son pays.
Le 20 octobre, un chef d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Yahya Abou Hamman, a assuré que la vie des six otages français était menacée par "la décision de guerre" de François Hollande.