Algérie : les candidats à la députation devront payer leur place
Par yazPublié le
Les sièges à la future assemblée nationale qui sera élue le 10 mai prochain se marchandent à coups de liasses de dinars. Des millions, voire des milliards de centimes pour une place dans les listes de candidats.
Samedi 17 mars, Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA) qui dispose de 13 députés à l'APN, a expliqué la démarche à suivre pour l’achat de « tickets d’entrée » permettant aux candidats de figurer dans les listes électorales.
« Les candidats qui veulent figurer sur une liste doivent émettre sur le compte bancaire du parti des sommes oscillant entre 100 et 500 millions de centimes, afin de financer la campagne électorale », affirme-t-il, lors d’une conférence de presse à Alger.
Une pratique dénoncée depuis plusieurs semaines
Les responsables du parti n’ont pas omis de préciser que les sommes devaient être versées sur le compte du FNA et ce, avant la validation des listes électorales.
Ce marchandage autour des listes a été dénoncé il y a quelques semaines déjà par plusieurs partis politiques.
Le statut de député, très avantageux, est devenu un tremplin pour la notoriété et permet un accès privilégié au monde de la politique et des affaires. Une lutte âpre s’organise désormais autour de la confection de ces fameuses listes. Et certains prétendants sont prêts à payer des fortunes pour le décrocher...
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