La manipulation odieuse de la photo d'Omran

Il est l’auteur du cliché qui a immortalisé le visage du petit Omran, sauvé dans un quartier d’Alep sous un déluge de feu… Le photographe syrien Mahmoud Raslan est aussi proche du commando qui a récemment décapité Abdellah Issa, un adolescent palestinien de 13 ans.

Le 5 août dernier, il posait fièrement en compagnie de deux de ses membres sur sa page Facebook. C’est en réalité le propagandiste des milices islamistes auréolées du titre de «combattants» et de «rebelles».

Ensemble, avec Mustafa Al Sarout, qui a ensuite filmé le geste d’Omran essuyant le sang sur sa tête, son regard étrangement indifférent, ils ont offert à nombre de médias l’opportunité de dédouaner ces assassins et de passer l'éponge sur la mort de tant d'autres enfants, victimes des hordes de Daech, en résumant le conflit syrien à la bataille d’Alep.

C’est l’autre visage de la guerre, celle des images et de la manipulation. Une prime à la barbarie. Odieux.