La bête immonde s’ébroue quelque part en Europe

La Hongrie dégaine les armes contre les réfugiés, des enfants, des femmes et des hommes, qui errent, hagards, sur les routes d’Europe en quête d’une main tendue. Gare à ceux qui oseront se déchirer la peau sur les barbelés pour tenter de franchir la frontière.

Ils seront accueillis par des grenades lacrymogènes, des engins pyrotechniques, des fusils à filet et… des tirs à balles, pour l’instant en caoutchouc, avec la bénédiction de la droite populiste majoritaire au parlement. Le premier ministre déclare vouloir défendre le pays contre des « envahisseurs ».

L’armée est en alerte, la police traque les familles d’accueil. C’est la guerre. Que fait l’Europe ? Rien. Les Etats-majors bruxellois, font seulement les gros yeux, condamnent du bout des lèvres, se paient de mots creux, se répandent en incantation aux noms des « valeurs ».

La bête immonde peut tranquillement s’ébrouer.