France : un ancien entraîneur de tennis écope de 8 mois de prison ferme pour viol
Par N.TPublié le
L'entraîneur de tennis Régis de Camaret a écopé vendredi 23 novembre de 8 mois de prison ferme et d'une interdiction définitive de toute activité professionnelle en lien avec le tennis pour les viols de deux anciennes pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez, il y a plus de 20 ans. Le condamné a fait l'objet d'un mandat de dépôt à l'audience.
L'avocate générale avait réclamé "de 10 à 12 ans de réclusion", ainsi que 10 ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille. Âgé de 70 ans, Régis de Camaret pourra bénéficier rapidement d'une demande de liberté conditionnelle, en vertu de la loi pénitentiaire de novembre 2009.
Régis de Camaret, qui dirigeait un centre d'entraînement, le tennis club des Marres à Saint-Tropez, était poursuivi pour des viols dénoncés par 28 jeunes femmes qui avaient fréquenté son établissement, parmi lesquelles l'ancienne n° 2 du tennis français Isabelle Demongeot. Les faits étant prescrits pour la plupart des victimes, seules deux d'entre elles, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune, étaient parties civiles au procès.
"Que de souffrances exprimées à la barre des témoins, d'enfances, d'adolescences brisées, de rêves détruits, de femmes en détresse après tant d'années", avait lancé l'avocate générale Jacqueline Dufournet, vendredi matin, rapporte l'AFP.
"Il faut parfois toute une vie pour dénoncer ces faits, car on se sent salie, souillée" et les victimes "ont enfoui ça au fond d'elles-mêmes, car elles ont trop honte et elles étaient sous une forme d'emprise", a-t-elle souligné pour expliquer pourquoi ces accusations ont été révélées près de 20 ans après les faits, selon la même source.
L'accusé, imperturbable, a simplement reconnu des "attouchements" avec une victime, qui était "amoureuse" selon lui, et une "relation consentante" avec Isabelle Demongeot.