la ville de Tombouctou "aux 333 saints", est classée patrimoine mondial en péril... (DR)

Barbarie: les fous de Dieu s’acharnent sur les mausolées de Tambouctou, multiplient coups de fouet et amputations

Les intégristes islamistes qui occupent le nord du Mali s’acharnent à nouveau sur les mausolées dimanche 23 décembre, déterminés à les réduire en poussière. Ils multiplient par ailleurs amputations et séances publiques de lapidation, traquant les femmes et les citoyens qui refusent de se plier à leur diktat.

Les destructions ont été commises trois jours après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant le déploiement d'une force internationale déloger les hordes d’intégristes, à partir du premier trimestre 2013.

"Il ne va pas rester un seul mausolée à Tombouctou, Allah n'aime pas ça, nous sommes en train de casser tous les mausolées cachés dans les quartiers", a déliré Abou Dardar, un responsable d'Ansar Eddine (Défenseurs de l'islam), groupe islamiste armé qui occupe Tombouctou avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), rapporte l’AFP.

"J'ai vu les islamistes descendre d'une voiture près de la grande mosquée de Tombouctou. Derrière une maison, ils ont cassé un mausolée en criant Allah est grand, Allah est grand", a affirmé un témoin, cité par la même agence.

La ville de Tombouctou "aux 333 saints", est classée patrimoine mondial en péril.

Vendredi 21 décembre, les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui occupent Gao, au Nord-Est, ont amputé la main de deux voleurs présumés, promettant "bientôt" de nouvelles amputations.

Fin juillet à Aguelhok, des membres d'Ansar Eddine avaient lapidé à mort, en public, un homme et une femme auxquels ils reprochaient d'avoir eu des enfants sans être mariés.

Depuis août, plusieurs autres amputations publiques ont été commises par les islamistes dans différentes localités du nord du Mali, sans compter des centaines de coups de fouet à des couples "illégitimes", des buveurs d'alcool, des fumeurs, et autres "déviants", selon les groupes islamistes, ainsi que l'arrestation de femmes non voilées chez elles, rapporte l’AFP.