Bouteflika et son clan prennent le pari suicidaire du quatrième mandat
Par N.TPublié le
Abdelaziz Bouteflika a annoncé officiellement sa candidature à un quatrième mandat. Une décision prévisible, rendue publique dans un climat politico-médiatique très tendu suite à la charge du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, contre le général Mohamed Medienne, patron, jusque-là intouchable, du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), et de la sortie du général à la retraite, Hocine Benhadid, demandant au président de "se retirer dignement". Des déclarations qui n'ont sûrement pas fini de faire des vagues.
Nul ne se fait d'illusion, Bouteflika sera élu et sans doute avec un score record. Son premier ministre Abdelmalek Sellal s'est épuisé à faire campagne d'un bout à l'autre du territoire. Ses courtisans rivalisent de démagogie pour faire croire qu'il n'y a pas d'autre alternative. Les fidèles ont été placés à la tête des postes clés de l'organisation du scrutin, l'Intérieur, la Justice, la Commission électorale, le Conseil Constitutionnel... le clientélisme et la fraude feront le reste.
Bouteflika et son camp n'en prennent pas moins un pari suicidaire en imposant ainsi au peuple algérien un mandat supplémentaire dans l'objectif évident de préserver des intérêts de personnalités dans un système rentier et bureaucratique, pourri de corruption. Mais le peuple algérien n'a pas encore dit son dernier mot.