l'avocat  Chems Eddine Hafiz... (DR)

Présidence du CFCM : les marocains s’opposent à la candidature de Chems Eddine Hafiz, avocat du Front Polisario

Algériens, Marocains et Turcs s’affrontent pour  prendre le contrôle de l’organisation. Les fédérations qui composent le CFCM ne sont pas parvenues à s’entendre pour la désignation d’un président.

La Grande mosquée de Paris (GMP, liée à l'Algérie) a quitté samedi la réunion qui devait entériner la désignation de son recteur, Dalil Boubakeur, au poste de président du Conseil.

"Nous avons quitté la réunion du Conseil d'administration parce qu'on s'est aperçu qu'il y a eu une alliance stratégique entre Marocains et Turcs contre la Grande mosquée de Paris, remettant en cause un accord que nous avons conclu hier pour sortir de l’impasse vers laquelle le CFCM se dirigeait » a déclaré Abdellah Zekri, cité par l’AFP.

A l’origine de la crise : la contestation par le Rassemblement des musulmans de France (RMF, pro-Maroc) de la candidature de Chems Eddine Hafiz au motif qu’il est l’avocat du Front Polisario en lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental annexé par Rabat en 1975.

A la place de Me Hafiz, la Grande Mosquée de Paris avait finalement proposé son recteur Dalil Boubakeur, qui avait dans un premier temps refusé de prendre la présidence du CFCM où le RMF est sorti majoritaire aux élections des Conseils régionaux le 8 juin dernier.

« A la réunion d'aujourd'hui, les Marocains et les Turcs ont demandé plus de postes que prévus dans l'accord d'hier au sein de la direction collégiale », a encore expliqué M. Zekri, selon l’AFP.