Un milliard et demi de litres de carburant sont détournés annuellement par les trafiquants en Algérie. Selon le ministre algérien de l'énergie, Youcef Yousfi, « Cette quantité équivaut 15 millions de dollars américain ». Hier lors de sa visite à El Oued (650 kilomètres au sud d'Alger), il a assuré que ces trafics seraient sévèrement réprimés. Il a aussi insisté sur l'importance de la collaboration avec la population vivant dans les zones frontalières pour mettre fin à ce fléau.
Ces réactions du ministère font suite à la pénurie de carburant qu'ont connue des villes frontalières du pays. Environ 25 % de la production domestique de carburant serait exportée illégalement. C'est dire la menace que représente ce genre de trafic pour l'économie du pays.
Dans la région de Tlemcen, à 530 kilomètres à l'Ouest d'Alger, les approvisionnements des véhicules commerciaux et véhicules poids lourd étaient limités en quantités autorisées, suite aux longues files d'attentes dans les pompes à essence.
Avec une population d'environ 500 000 personnes, les quantités de carburant consommé dépassaient celle de la capitale Alger qui compte 3 millions d'habitants.
En Algérie, les prix enregistrés à la pompe sont parmi les plus bas au monde. Le pays est le troisième après l'Arabie Saoudite et le Venezuela. Une véritable aubaine pour les trafiquants !