400 médecins généralistes se sont formés au maniement de l'échographe à Paris, à l'initiative du Pr Bourgeois (CFFE, Nîmes).

Un médecin nîmois sensibilise 400 confrères français et étrangers à l'échographie de proximité

Le premier Congrès d’Échographie en médecine générale s’est tenu du 12 au 14 janvier à Paris, à l’initiative du Centre Francophone de Formation en Échographie (Nîmes). Pari réussi pour le Professeur honoraire et Docteur Jean-Marie Bourgeois et son comité scientifique, qui ont formé et sensibilisé 400 médecins généralistes à l’échographie de proximité. Cette mobilisation coïncidait avec l’annonce par le Ministère des Solidarités et de la Santé de nouvelles mesures d’accès territorial aux soins, via la télé-médecine notamment…

La pratique de l’échographie de proximité révolutionne la médecine de tous les jours et le statut du médecin généraliste. C’est ce qui justifiait, aux yeux du Docteur Jean-Marie Bourgeois, l’organisation d’un congrès mêlant plénières d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques et ateliers de formation à la prise en main d’un échographe. Celui qui se qualifie de « militant pour l’outil échographique entre les mains du MG » a ouvert, le 12 janvier dernier, au Palais des congrès de Paris, le premier Congrès d’Échographie en médecine générale en exposant les principaux obstacles à la pratique quotidienne de l’échographie. Il a apporté des réponses tirées de l’expérience des médecins qui se sont équipés et formés au maniement de l’échographe. Pour le Dr Bourgeois, le médecin généraliste aura tout intérêt à consulter le radiologue comme un partenaire expert (obstacle relationnel), à choisir un fournisseur de matériel disponible et à son écoute (obstacle équipement) et à opter pour une solution de location (obstacle financier). La principale difficulté reste le temps car si l’échographie fait gagner en efficience, elle incite les médecins à se former, à en apprendre toujours plus… Enfin, à l’obstacle compétence, le Dr Bourgeois répond par la Situation Clinico-Échographique : à l’inverse de certains diagnostics à réserver aux experts, certaines circonstances clinico-échographiques, très sensibles et/ou très spécifiques, peuvent être assumées de façon fiable et, de surcroît, rapide, par le médecin généraliste.

L’échographie rapproche le médecin de ses patients
«  L’Échographie constitue un outil qui nous rapproche de nos patients : elle nous propose d’être au cœur même de la région douloureuse, de visualiser l’organe, qui interpelle, sous toutes ses coutures, ‘ses dehors comme ses dedans’. Surtout : de le voir ensemble, le patient et moi. Oui, ensemble : nous sommes deux et devant l’écran, nous cherchons à deux, nous découvrons à deux.  » Cette déclaration du Dr Bourgeois a trouvé un écho dans l’intervention de SOS Médecins France, qui organisait la 2e journée du congrès. Ainsi, dans une étude menée en interne en 2017, 88% des médecins répondants considèrent que l’échoscopie améliore la communication avec les malades et 92% qu’elle aide dans la recherche diagnostique. De façon générale, elle prolonge la réflexion, conforte le médecin ou le réoriente.

Le CFFE vise une édition 2019 internationale
Les organisateurs du congrès donnent rendez-vous aux médecins en 2019. Confortés par la fréquentation de la première édition et par la présence de délégations étrangères (Mali, Maroc, Madagascar, Tunisie, Algérie, États-Unis), ils souhaitent donner une véritable dimension internationale à l’événement. D’ici là, le CFFE propose aux médecins de compléter les ateliers présentiels du congrès par des formations en ligne et un coaching quotidiens. Ils pourront enfin demander de l’aide pour leurs dossiers d’échographie.

À Nîmes, un militant de l'échographie de proximité
Le Centre Francophone de Formation en Échographie est un organisme dispensateur de formation en Échographie-Doppler depuis plus de 20 ans. Basé à Nîmes, il a formé plus de 6500 médecins. Son président, le Pr Jean-Marie Bourgeois, a consacré sa carrière universitaire, en tant qu’enseignant et praticien, à la formation du médecin généraliste à l’Écho-Doppler. Il a créé le premier Diplôme Universitaire d’Échographie ouvert également à ces médecins en 1980 à la Faculté de Montpellier, puis le premier DIU en collaboration avec la Médecine Nucléaire de Limoges et de Paris (Pitié Salpêtrière) et la Radiologie de Lyon. Également président de l’École d’Échographie Sans Frontières (EESF), il est l’auteur d’ouvrages formant à l’Échographie (Les mécanismes de formation de l’image en Échographie et Manuel d’Échographie en pneumologie, chez Sauramps Médical).