Dans la rue, pour Gaza, la France solidaire crie sa colère et son indignation
Par N.TPublié le
Mercredi 23 juillet, « la manifestation pro-palestinienne s’est déroulée dans le calme », selon l’expression utilisée par la plupart des médias français… et elle aura battu en brèche les discours alarmistes sur l’antisémitisme qui rongerait la société française, devrait-on ajouter, sur ce chantage odieux auquel se livrent une kyrielle de journaleux de mauvaise foi, d’obscurs éditorialistes haineux, et d’hommes politiques aux idées répugnantes à chaque dénonciation du terrorisme d’Etat israélien qui se livre impunément à un terrible massacre des populations civiles de Gaza.
« C’est comme la Nuit de cristal, une intifada en plein Paris (…) la haine du juif les habite ! », avait, entre autre, déliré sur une chaîne de télévision israélienne Meyer Habib, député « centriste » des français à l’étranger. Tandis que le tristement célèbre philosophe pyromane, Bernard-Henri Lévy, insultait sur le magazine Le Point « ces imbéciles doublés de salopards, ou l’inverse », des « milliers d’hommes et de femmes » qui s’en seraient pris selon lui « à nouveau aux juifs » sous couvert de « défense de la Palestine ». Ignoble !
« Dans le calme » donc, quelque 24000 manifestants ont crié leur colère contre la folie meurtrière d’Israël, contre ce déchaînement sans relâche au moyen d’armes destructrices qui n’épargnent ni les hôpitaux, ni les lieux de refuge des populations, qui ciblent jusqu’aux enfants isolés. Dans le cortège, la France aux couleurs de la diversité, belle et solidaire, la France que chantera éternellement Ferrat, celle des poètes et des résistants. La France des « Justes », celle des anticolonialistes, des défenseurs authentiques des Droits de l’Homme et des libertés, des traqueurs vigilants de la bête immonde en embuscade.
Bête immonde
Les policiers étaient certes très nombreux avec un déploiement impressionnant, le service d’ordre de la CGT et du PCF très présent d’un bout à l’autre du cortège, mais les manifestants étaient là « pour Gaza » et seulement « pour Gaza », contre la coalition de droite-extrême droite à la tête d'Israël. Pas pour "crier sa haine du juif". N’en déplaise à cette espèce d’intellectuels mondains aux capacités de nuisance insoupçonnables qui prospère, elle, et vraiment, sur le terreau du racisme, à ces plumes malhonnêtes qui désinforment, couvrent et justifient sournoisement les prises de positions en faveur d’Israël à peine voilée, de Hollande, de Fabius et autre Valls. Des dirigeants jusqu'ici tout juste gênés devant l’ampleur du massacre, qui détournent le regard et alimentent obstinément la thèse trompeuse du « conflit importé », pain béni pour une puissance coloniale aux commandes d’une sale, d’une très sale guerre...