la jeune fille met en cause le vaccin qui lui aurait causé de graves effets secondaires sur le système nerveux central... (DR)

France : le vaccin contre le cancer du col de l’utérus objet d’une plainte

Une plainte pénale a été déposée vendredi 22 novembre pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" par une jeune femme de 18 ans. Elle met en cause le vaccin contre le cancer du col de l'utérus qui lui aurait causé de graves effets secondaires sur le système nerveux central.

L'association Les filles et le Gardasil se félicite de ce premier dépôt de plainte, rapporte l’AFP. Une autre plainte serait en cours de dépôt "tant pour blessures involontaires que pour des infractions connexes (publicité trompeuse, prise illégale d'intérêts entre autres), indique un cabinet d'avocats.

Selon Me Camille Kouchner, du cabinet Atticus " la sclérose en plaques n'est pas la seule pathologie dont peuvent être atteintes les jeunes femmes, il y a beaucoup d'effets indésirables potentiels ".  Elle compte déposer plainte dans les toutes prochaines semaines pour des clientes souffrant de la maladie de Verneuil, une affection de la peau chronique entraînant l'apparition de furoncles, qui affecte lourdement le quotidien.

Ce dimanche, elle a aussi été recontactée par une jeune femme souffrant de la polymyosite, affection caractérisée par une dégénérescence des fibres des muscles moteurs. Jusque-là, celle-ci n'avait " pas eu le courage " de constituer un dossier, selon Me Kouchner.

La jeune fille dont l'avocat a déposé la première plainte s'appuie sur une double expertise commandée par la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) d'Aquitaine, qui a conclu à un "lien de causalité" entre l'injection de Gardasil et une "réaction inflammatoire aiguë du système nerveux central".

La commission a cependant limité l'indemnisation de Marie-Océane à 50% du préjudice, estimant qu'une éventuelle vulnérabilité génétique avait aussi pu jouer.

Sanofi Pasteur MSD, qui fabrique le Gardasil, a réagi dimanche contestant la conclusion de la conclusion de la commission. Selon le laboratoire, elle s'appuie "uniquement sur la constatation d'une coïncidence temporelle entre la survenue et les symptômes de la maladie et de la vaccination", sans prouver le lien de causalité.