France : Dominique de Villepin entendu par le juge au sujet de «l’affaire Karachi»
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Comme il l’avait souhaité, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac a été entendu ce jeudi 25 novembre par le juge Renaud van Ruymbeke dans l’affaire des commissions attribuées en marge des contrats de vente d’armes au Pakistan.
« J’ai dit au juge qu’il n’y a à mon sens aucun lien entre l’attentat de Karachi et l’arrêt du règlement des commissions », a déclaré à la presse Dominique de Villepin à l'issue de plus de 4 heures d'audition.
«M. de Villepin n'entend mener aucun combat politique, mais simplement faire état, par respect des victimes et souci de vérité, de tout ce qu'il a eu à connaître en tant que secrétaire général de l'Elysée», a déclaré de son côté l’avocat Me Olivier Metzner.
Selon son avocat, Dominique de Villepin a en revanche estimé que l'argent des commissions du marché pakistanais pourrait avoir profité à des partis liés à Edouard Balladur.
De Villepin avait fait état dans un premier temps de « très forts soupçons » de "rétrocommissions", avant de se raviser et de reconnaître que rien ne permettait de le penser.
Après son élection, le président Chirac avait ordonné la révision des contrats d'armement ayant pu donner lieu à de telles rétrocommissions.
Selon des témoignages recueillis par la justice, un haut-fonctionnaire aurait mis en garde les politiques contre les risques d'un arrêt du versement des commissions dans l'affaire des ventes d'armes au Pakistan.
L'arrêt des commissions sur les contrats d'armements a été ordonné en 1995. L'attentat de Karachi a eu lieu en 2002.
L'audition au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris a débuté vers 14H00, en présence de l'avocat de familles de victimes de l'attentat de Karachi en 2002, Me Olivier Morice.