Une justice internationale à deux vitesses ?
Par N.TPublié le
L’Afrique du Sud jette un pavé dans la mare, annonçant, le 21 octobre, sa volonté de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). La décision, qui fait suite à celle du Burundi prise quelques jours auparavant, soulève un tollé auprès des ONG.
C’est «une trahison vis-à-vis de millions de victimes», dénonce pour sa part Amnesty International.
Pas question d’ignorer ici les exactions commises dans le huis clos des dictatures. Pas question non plus de cautionner l’argument de souveraineté avancé par le président Jacob Zuma, accueillant en juin 2015, le Soudanais Omar Al Bachir, accusé de génocide au Darfour.
Mais comment ne pas s’interroger sur l’impunité des apprentis sorciers qui ont ravagé le Proche-Orient, sur la kyrielle de chefs d’État à l’origine de ces millions de morts, de ces centaines de milliers de déplacés et sur le sort fait aux habitants de Gaza depuis des décennies... La justice internationale serait-elle à deux vitesses ?