L'Algérie s'explique à propos de sa position ambiguë face à la crise Libyenne
Par N.TPublié le
L'Algérie qui n'a toujours pas reconnu le Conseil National de Transition (CNT) Libyen et n'a pas non plus appelé au départ de Mouamar Kadhafi, s'explique sur cette position ambiguë. Les dirigeants de la rébellion ont à plusieurs reprises accusé l'Algérie de soutenir militairement le régime du colonel Mouamar Kadhafi.
Selon Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration rendue publique vendredi 25 août, l'Algérie a, dès le début de la crise, observé une "stricte neutralité en refusant d'interférer, de quelque manière que ce
soit, dans les affaires intérieures" de ce pays voisin. L'Algérie a également réaffirmé "son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale", a-t-il ajouté.
Dans une correspondance adressée, le 24 août 2011, au secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil de sécurité, l'Algérie a porté à la connaissance de l'ensemble des Etats membres de l'ONU les éléments constitutifs de sa position a indiqué le porte-parole, notamment qu'il s'agit d'une "affaire interne à la Libye".
Les autorités algériennes ont relevé toutefois des " accusations répétées et inadmissibles mettant en cause le respect par l'Algérie des obligations découlant de la résolution S/RES/ 1970 (2011) du 26 février 2011 et de la résolution S/RES/1973 du 17 mars 2011 relatives à la Libye".
Selon le porte-parole, "l'Algérie s'est conformée scrupuleusement et a appliqué, activement et de bonne foi, les résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité imposant des sanctions à la Libye".
M. Belani a indiqué que le gouvernement algérien a "autorisé l'approvisionnement de l'ensemble du marché libyen en produits alimentaires et pharmaceutiques à travers des contrats commerciaux entre opérateurs algériens et libyens", et que "le système des Nations unies a été invité à déléguer un représentant pour assister à ces opérations".
Le gouvernement algérien a, aussi, "apporté une aide humanitaire au peuple libyen notamment au niveau de la frontière et fourni l'assistance nécessaire pour l'évacuation des ressortissants étrangers qui le souhaitent", a précisé le port-parole.
Le gouvernement algérien a "accepté la visite en Algérie de la délégation d'experts du Comité des sanctions aux différentes dates proposées par les Nations unies, à savoir les 15 et 16 août, puis les 25 et 26 août ou les 28 et 29 août 2011, et à chaque fois reportée à la demande des Nations unies", a-t-il ajouté.