France : le spectre du chômage, à l’aube du quinquennat Macron
Par N.TPublié le
Le nombre d’inscrits sans aucun emploi en métropole a augmenté en mai de 22 300 personnes par rapport à avril, soit une hausse de 0,6 %. Ils étaient 3,49 millions de chômeurs. En prenant en compte l’outre-mer, le nombre de chômeurs augmente également de 0,6 %, à 3,75 millions de personnes.
Les syndicats ont aussitôt commenté cette nouvelle hausse au premier mois du quinquennat Macron, en guise d’avertissement. « Non seulement le chômage ne baisse pas, mais les catégories de travailleurs précaires ne cessent d’augmenter », souligne la CGT. «Le code du travail n’y est pour rien », tient à faire remarquer Force ouvrière (FO).
Le gouvernement saisit, quant à lui, l’occasion pour justifier la réforme envisagée du code du travail. « Ce mauvais chiffre du chômage montre bien la nécessité de réformer notre droit du travail en France. On a des blocages qui empêchent l’emploi », a martelé le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, sur BFMTV.
La réforme du code du travail, mesure forte du dispositif Macron, doit faire l’objet d’ordonnance d’ici au 20 septembre. Elle a pour objectif principal, à terme, d’en finir avec le CDI et de faciliter les licenciements. Ceci, au nom de la sacro-sainte "flexibilité" qui est supposée produire des emplois en masse.
La réforme répond en réalité à une exigence essentielle du patronat : torpiller le modèle social français et basculer sur le mode de fonctionnement Anglo-saxon.
Mais, quoiqu’en pensent les « marcheurs », rien n’est encore joué.